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  • : Bienvenue sur Concerts-Review, le blog des critiques de concerts. Nous mettons en ligne quelques critiques subjectives des concerts auxquels nous assistons. N'hésitez pas à nous contredire à travers vos commentaires.
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7 mai 2020 4 07 /05 /mai /2020 16:56
BACK TO BEFORE AND ALWAYS... Joy Division

 Flashback.

 

Considérations en période de confinement... par NoPo!

 

BACK TO BEFORE AND ALWAYS

Joy Division  Decades extrait de "Closer" 1980

Encore un combo à classer dans la mouvance novatrice de l'after (post et inversement) punk.

Je me souviens de l'émotion intense lors de la découverte de cette curiosité singulière (je sais c'est un pléonasme mais il faut bien ça!) fin 78, l'oreille, en boucle, collée à un vieux transistor qui s'évertuait, avec difficultés, à capter Radio One sur les petites ondes (et non pas d'FM innée). J'avais compris 'Job Division' et non la référence à la division de la joie des camps de concentration. Cette référence bouleversante sied bien à l'atmosphère lourde dégagée par la musique de ce groupe dont l' histoire reste liée à la mort (celle de son chanteur Ian Curtis en particulier), placardée sur la pochette de Closer (Closer ... plus près de toi mon Dieu?), inspirée d'une sculpture funéraire du Christ (photo tirée dans un cimetière génois).

Alors comment expliquer mon attachement et celui de beaucoup d'autres à ces (dé)compositions? Aucune nécrophilie pourtant...

Le son de cet album reste emblématique des productions de Martin Hannett pour Factory Records à Manchester : espace fermé, reverb et son étouffé si ce n'est claustrophobe en tous cas jamais entendu auparavant.

'Decades' commence dans un claquement (de dents?) d'outre-tombe suivi de 3 notes de basse accompagnée de coups sourds à la grosse caisse avant que le clavier n'envahisse l'espace. Un fantôme passe!

La voix de baryton nasillarde et caverneuse de Ian Curtis flotte au dessus des claviers.

Un autre clavier vient jouer une mélodie atmosphérique avant que la batterie n'intervienne réellement.

Le claviers jouent le rythme pendant que les cordes à peine effleurées d'une guitare hachurent doucement ce paysage sonore impressionnant. Souvent glaçant, le style Joy Division est ici apaisé, comme un soulagement et le morceau ressemble à une prière.

Sidérant!

Alors comment expliquer la filiation proche vers New Order qui donne naissance un autre genre tellement plus enjoué et prêt pour le dancefloor (un seul être vous manque)?

 L'éclectisme habite l'homme et sa sensibilité artistique.

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6 mai 2020 3 06 /05 /mai /2020 15:41
BACK TO BEFORE AND ALWAYS.... The WHO

Flashback.

 

Considérations en période de confinement... par NoPo!

 

BACK TO BEFORE AND ALWAYS

 

The WhoBaba O'Riley extrait de Who's Next (1971)

 

 

Les 'Qui' se sont fait un nom ... si c'est sûr!

A tel point qu'il est inutile de rappeler leur pédigrée (loin d'être PAL) même pour amateurs focalisés sur les séries (mais qui ne les écoutent pas!).
En séries, ce sont des tubes qu'ils ont enfilés (ouh ouh!).
Leur odyssée (de l'espace) commence en 65 et leur vaisseau avance déjà fièrement et vaillamment en 1971, date du cultissime 'Who's Next', leur 4è album.
Situé dans les années or/platine du groupe juste entre les opéras rock 'Tommy' et 'Quadrophenia', l'album marque l'histoire du rock.
Il regorge de titres incroyables : 'Bargain' 'We won't get fooled again', 'Behind blue eyes et bien sûr ... 'Baba O' Riley', l'imparable.
Virevoltant, ce morceau s'envole au plus haut dès les 1ères notes de clavecin, ça vibre, ça tremble, ça tonitrue sous la voix puissante de Daltrey, tout en rugissements à crinière, et la batterie en folie de Keith Moon.
Le rythme et l'énergie communicative sont propices aux moulinets de Townshend à l'opposé de la placidité vertébrale d'Entwistle.
La mélodie s'ancre, sans difficulté, dans le cerveau à mi chemin entre pop et rock, toujours bouillonnante.
Après un dernier cri, le break intervient sous les coups de boutoir d'une guitare électrique scintillante puis au son de violon yiddish crescendo jusqu'au coda brutal à la 'A day in the life' des Beatles.
Quelle belle manière d'entrer en matière! 

Pas facile derrière ce titre d'enchaîner, mais la suite n'a pas à rougir, au suivant (qui?)!!

PS : Je sais... 'Trop faciles mes ptites blagues mais je n'ai pas pu m'empêcher de faire les qui libres!

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5 mai 2020 2 05 /05 /mai /2020 14:13
BACK TO BEFORE AND ALWAYS...Siouxsie And The Banshees

 Flashback.

 

Considérations en période de confinement... par NoPo!

 

BACK TO BEFORE AND ALWAYS

Siouxsie And The Banshees - Sin in my Heart extrait de "Juju" 1981

Icône gothique passionnante, Siouxsie Sioux (Susan Janet Balion de son nom de naissance, londonienne mais de père belge) fonde le groupe en 1976, avec le bassiste Steve Severin, associé à la scène punk (comme The Stranglers et Magazine) mais que je qualifie de post (after ou inversement) punk, courant débridé et explorateur des années 80.

A la guitare on trouve John McKay, remplacé en 80 par le fameux Robert Smith (de the Cure) qui assure l'intérim avant l'arrivée de John McGeoch, (dissident de Magazine). Kenny Morris assure la batterie sur les 2 premiers albums mais à la même époque c'est Budgie (transfuge de the Slits) qui prend sa place.
Après un démarrage dans un climat plutôt sombre et plaintif (excepté le 1er single Hong Kong Garden produit par Steve Lillywhite) percé par les vocalises, cris et gémissements de la grande prêtresse, maquillée de noir, 'Kaleidoscope' prend une tangente plus pop qui aide le groupe à gagner en popularité.
Pourtant 'Juju' en 81 revient à un son plus tendu mais toujours flamboyant.
L'auditeur peut se sentir oppressé dans un brouillard épais et mystérieux (le fog?).
Outre les plus connus 'Spellbound' et 'Arabian Knights', l'album, sans aucun moment faible, contient de nombreux titres envoûtants (l'effet juju) : 'Monitor', 'Nightshift' et 'Sin in my heart'.
Ce dernier commence par 3 notes à la basse rapidement sonnée et giflée par les riffs de John qui font éclater des parois de verre et donnent le vertige. Puis la violence monte encore d'un cran avec les frappes percussives, puis enroulées, puis à nouveau percussives de Budgie.
Le pouls s'accélère, poussé par l'exhortation de la pécheresse (sin in my heart) dans une ambiance malsaine voire torturée. Comme pour beaucoup de morceaux, le ton et le rythme sont répétitifs, écrasants. La tension persiste jusqu'au bout comme dans un film d'épouvante qui s'arrête soudainement dans un bruit de défenestration.
Siouxsie and the Banshees laissent derrière eux 11 albums studio exemplaires.
The Creatures avec son mari Budgie aura moins d'influence, mais Siouxsie, seule, sort Mantaray en 2007 avec une belle réussite.

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4 mai 2020 1 04 /05 /mai /2020 12:46
Nouvel épisode du feuilleton décès, mise à jour depuis le 12 avril.

Louis van Dijk, pianiste de jazz amstellodamois, est décédé le 12 avril à 78 ans, il  était atteint de la maladie d 'Alzheimer.

Avec  Pim Jacobs et Pieter van Vollenhoven, il faisait partie du trio De Gevleugelde Vrienden. Il avait également longtemps collaboré avec Ramses Shaffy et Liesbeth List.

Tu aurais choisi sa version de 'Pavane' (  Gabriel Fauré) comme thème d'accompagnement pour le service religieux lors des funérailles.

 

On te dit  "Under the Boardwalk,", tu penses The Drifters..... ce tube  est de la plume de Kenny Young et Arthur Resnick.

Kenny Young est parti le 14 avril des suites d'un cancer.

Il n'a pas eu une grande carrière comme interprète,  mais peut se targuer d'avoir écrit des textes interprétés par des dinosaures: les Stones,  The Beach Boys, The Jackson 5, Quincy Jones, Joni Mitchell, Debbie Harry, Sam and Dave, Lenny Kravitz, Iggy Pop, Rickie Lee Jones, Gilberto Gil, Kate Bush ....

"Captain of Your Ship" ou  "Only You Can" ( avec son groupe Fox) sont d'autres succès notables.

 

 The song “Fever” was originally written by Eddie Cooley and Otis Blackwell...

Eddie Cooley ( 87 ans)  est décédé le 15 avril .

 Eddie Cooley and the Dimples ont enregistré d'autres singles, 'Priscilla' a connu un certain succès, les autres sont restés anonymes.

 

 Figure majeure du Free Jazz, le contrebassiste Henry Grimes est décédé des suites du coronovirus à l'âge de 84 ans ( TSF jazz).

Il fut membre du trio de Sonny Rollins et de celui de McCoy Tyner avant de mettre un terme à sa carrière musicale en 1967.

Il réapparaît en 2002 et sort six albums sous son nom, en 2018, atteint de Parkinson, il arrête de se produire.

 

Autre grande figure du jazz disparue le 15 avril, le saxophoniste  Lee Konitz.

Cette figure emblématique du cool jazz s'entend sur plusieurs albums de Miles Davis dont 'Birth of the Cool'.

Il faudrait 52 pages pour publier sa discographie, le dernier album  'Frescalalto' with Kenny Barron/Peter Washington/Kenny Washington, date de 2017.

Parmi ses innombrables collaborations, on peut citer Chick Corea, Dave Brubeck, Gil Evans, Judy Niemack, Kenny Wheeler , Gerry Mulligan...

Alex Dutilh: "Sa musique s'écoutait avec le sourire aux oreilles"!

 

Toute la France a pleuré le 16 avril, à l'annonce de la mort de Daniel Bevilacqua, alias Christophe.

Le chanteur, inclassable, le dandy  de Juvisy-sur-Orge,  était adulé, aussi bien par la vieille garde que par  la jeunesse.

Fan de Brassens et d'Elvis, il débute  en 1961 avec  « Danny Baby et les Hooligans », à cette époque le service militaire était toujours obligatoire, le passage sous les drapeaux signifie la fin du groupe.

Christophe démarre une carrière solo, « Reviens Sophie » ne marche pas, un an plus tard ' Aline' casse la baraque.

C'est parti pour une période romantico-yéyé (  avec les singles 'Les marionnettes'  et  'Excusez-moi monsieur le professeur ' ).

Son étoile pâlit à la fin des sixties, en 1970 il signe la bande-son de La Route de Salina ( ouah, Mimsy Farmer)  e,t peu après, retrouve le haut des charts avec « Les paradis perdus » (1974), « Les mots bleus » (1975), « Senorita » (1975), « Petite fille du soleil » (1975), « Merci John d’être venu » (1976), « Daisy » (1976) et « La Dolce Vita » (1977).

Christophe est devenu un esthète!

'Le beau bizarre' le conforte dans ce rôle, il s'amuse avec 'Clichés d'amour' un album de reprises, se tait pendant 13 ans, pour frapper fort avec ' Bevilacqua' ou quand Christophe découvre la techno.

« Comme si la terre penchait », « Aimer ce que nous sommes », « Paradis retrouvé » et « Les Vestiges du chaos », un treizième album studio, complètent sa discographie.

Oui, à 74 ans il était  toujours ce ...dandy un peu maudit, un peu vieilli... avec lequel on espérait  retrouver les paradis perdus.

 

 

Une autre figure du Free Jazz new-yorkais emportée par le Covid-19... le souffleur et multi-instrumentiste Giuseppi Logan  est décédé à quelques semaines de son 85e anniversaire. ( TSF jazz) .

Avant la formation de son propre quartet au début des sixties, Giuseppi avait accompagné Archie Shepp ou  Pharoah Sanders.

Le groupe sortira deux albums puis le saxophoniste sombre et connaît plusieurs années de galère (troubles psychiques et addiction à diverses drogues), il revient en 2009 et signe trois  albums, le dernier  ... And They Were Cool en 2013.


Matthew Seligman ( 64 ans) , ancien bassiste des Soft Boys, est décédé le 17 avril, terrassé par le COVID-19. Dans les années 80, il a joué  avec les Thompson Twins, Thomas Dolby ou  David Bowie ( lors du Live Aid).

Il avait débuté au sein de Bruce Woolley and the Camera Club.

 

 British singer-songwriter and author Ian Whitcomb has died. He was 78. ( Variety).

Il était surtout connu pour le single ' You turn me on' (Ian Whitcomb and Bluesville) de 1965.

Plus tard il se lance dans la production et l'écriture de bouquins traitant de la popular music.

 

 Derek Jones, le guitariste de Falling In Reverse, est mort à l'âge de 35 ans.

Il avait débuté au sein de  A Smile From the Trenches, un groupe de post-hardcore du Colorado.

 

Jazz Magazine le 21 avril:  Le guitariste Jacques Pellen est mort ce matin après trois semaines de lutte contre le coronavirus.

Il a joué avec les plus grands artistes de la musique celtique : Dan Ar Braz, Alan Stivell, Kristen Nogues, Soig Sibéril, ...  ainsi qu' avec les musiciens de jazz, Henri Texier, Kenny Wheeler ou  Didier Lockwood. 

 

Le saxophone de Bootsie Barnes s'est tu le 22 avril.

Si sa disco en tant que leader ne compte que cinq albums, l'homme avait accompagné plusieurs pointures: Lee Morgan, Jimmy Smith, Sonny Stitt ou Uri Caine, e a.

 

Un des chanteurs des Statler Brothers, Harold Reid  est décédé à 80 ans le 24 avril.

Le groupe vocal  ( country/gospel) avait  débuté en 1955 et servi de backup singers pour Johnny Cash de 1964 à 1972.

Les  brothers ont gravé près de 40 albums.

Le single "Flowers on the Wall" ( n° 2 au Billboard) est un de leurs plus gros succès.

 

  Alton Big AlCarson, a fixture on Bourbon Street died on Sunday April 26.

Il avait fait ses débuts en tant que tromboniste dans différents brass bands avant de se mettre au chant et interpréter des standards du blues.


Le 26 avril, Soultracks: We are sad to inform SoulTracks readers of the passing this weekend of venerable keyboardist/producer/songwriter Dean Gant, aka Sir Gant.

Surtout apprécié comme session musician,  il a travaillé avec the Spinners, Stephanie Mills, Larry Graham, The Jones Girls ou Madonna.

 

 Scott Taylor was the guitarist in the English alternative rock band Then Jerico.

Le 27 avril, il décède d'une hémorragie cérébrale.

Then Jericho avait placé huit singles dans les British charts, 'Big Area' de 1988 avait atteint la 13è place.

 

 

Young Jessie ( Obediah Donnell Jessie), chanteur de rhythm'n'blues, membre des groupes The Flairs, The Hunters, The Coasters nous a quittés le 27 avril à l'âge de 83 ans.

Il débute comme membre des Debonairs, un quintet vocal dans lequel figure Richard Berry (Louie Louie), le groupe change d'identité, Hollywood Bluejays, puis devient The Flairs.

En 1954 il signe chez Modern et chante sous le pseudo  Young Jessie, le single  "Mary Lou," fait un tabac.

Après une incursion chez les Coasters, il reprend sa carrière solo, le succès ne suit pas.

Il devient directeur musical d'Esther Phillips et l'accompagne sur disque et sur scène.

Sous le nom d' Obie Jessie, il sort quelques disques de jazz , on perd sa trace en 2009.

 

Le Monde:  Le musicien nigérian Tony Allen, batteur et créateur de l'afrobeat aux côtés de son compatriote Fela Kuti, est décédé, jeudi 30 avril, à Paris.

Selon  Brian Eno  "perhaps the greatest drummer who has ever lived."

Au cours d'une carrière longue de 60 ans, Tony a joué avec Fela Kuti, Manu Dibango, King Sunny Ade  et plus tard les pop stars, Charlotte Gainsbourg ou Damon Albarn chez  The Good, the Bad and the Queen.

Tu les avais croisé l'an dernier à Saint-Brieuc, une claque magistrale!

Damon vient de sortir 'How Far?' ,  un nouveau titre de Gorillaz, enregistré avec le légendaire batteur et le rappeur Skepta.

 

Si Tom Hautekiet, décédé le 30 avril, était surtout connu comme illustrateur ( les affiches de Werchter), peu de gens savent qu'il a fait partie d' El Tattoo del Tigre, le mambo big band d'Anvers.

Il y maniait congas et bongos. 

 

 Hamilton Bohannon, considéré  comme l'un des précurseurs du disco, est décédé le 24 avril à l'âge de 78 ans.

"Let's Start the Dance" de 1978 avait fait fureur dans les boîtes.

 

Le Monde:  La mort d'Idir fait pleurer l'Algérie...

Hamid Cheriet, légende de la musique kabyle est décédé le 2 mai, à 70 ans. 

Le Monde ( encore): "Avec A Vava Inouva, dont il fut l’interprète et le compositeur (sur des paroles du poète Ben Mohamed), Idir aura donné en 1973 à la chanson maghrébine son premier succès international, traduit en une quinzaine de langues et diffusé dans plus de soixante-dix pays."

En janvier, Idir était passé par Bruxelles ( Espace Magh) pour y présenter son album "Ici et ailleurs".

 

France Bleu:  Le pianiste belfortain Gilbert Sigrist, est mort ce samedi 2 mai.

Barbara, Charles Aznavour, Gilbert Bécaud avaient eu recours à ses services.

Plus récemment, le pianiste tournait avec son  Gilbert Sigrist Trio,  qui aimait conjuguer l' amour du jazz et la passion pour le répertoire populaire de la chanson française.

 

 

 

Nouvel épisode du feuilleton décès, mise à jour depuis le 12 avril.
Nouvel épisode du feuilleton décès, mise à jour depuis le 12 avril.
Nouvel épisode du feuilleton décès, mise à jour depuis le 12 avril.
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3 mai 2020 7 03 /05 /mai /2020 12:05
BACK TO BEFORE AND ALWAYS... UK

 Flashback.

 

Considérations en période de confinement... par NoPo!

 

BACK TO BEFORE AND ALWAYS

UK -The Only Thing She Needs -  extrait de "Danger Money" 1979

Les puristes citeraient plus volontiers le 1er album jazz-rock de UK mais je préfère le plaisir coupable de la pop prog de 'Danger Money'(et je ne mens pas, je m'en lave les mains!). J'aurais même pu y piocher 'Nothing to lose' mais ce serait remonter jusqu'à mon état d'esprit lointainement juvénile.

John Wetton restera l'un de mes héros. Bassiste et chanteur discret au début de sa carrière passée (excusez du peu) par King Crimson, Uriah Heep, Wishbone Ash, Roxy Music et Asia, il révèle sa personnalité avec le supergroupe UK où l'accompagnent Bill Bruford (King Crimson et Yes) mais vite remplacé par Terry Bozzio (Zappa), Allan Holdsworth (Soft Machine et Gong) remplacé par Eddie Jobson (Curved Air, Zappa, Roxy Music).
Outre le fait d'être un bassiste reconnu, John Wetton possède une belle voix, chaude et légèrement couverte, peut-être limitée en amplitude, mais fragile, humaine et toujours expressive même sur des morceaux complexes.
Ce second album en trio repose sur une technique hors du commun et parfois démonstrative et des mélodies accrocheuses, ce qui finira par conduire le groupe à la séparation et Wetton vers la grandiloquence radiophonique de Asia.
'The only thing she needs' commence par un roulement à la batterie puis une percussion saccadée sur laquelle vient s'envoler le clavier de Jobson, la basse ronde créant le liant. Le violon électrique de Jobson se mêle aux sonorités des synthés et la batterie demeure omniprésente.
Comme souvent avec ce genre de musique ambitieuse, il faut attendre presque 2 minutes avant d'entendre la voix. Le morceau explosif produit un souffle épique avant de se développer sur une longue prolongation commençant par du piano et enchaînant une belle construction de 4 minutes au style instrumental plus progressif pendant lequel l'auditeur reste suspendu jusqu'au bout.
Après une courte apparition dans 'Number the Brave' de Wishbone Ash (en 81) et même une présence anecdotique dans le groupe français Atoll en 79, Asia prend une grande place dans les projets de Wetton qui alterne avec des albums solos (ou quasi avec Geoff Downes dans Icon), des participations aux travaux de Steve Hackett notamment et quelques reformations live de UK ou King Crimson.
L'artiste nous a quittés en 2017 mais il laisse une grande empreinte sur les chemins du rock.

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2 mai 2020 6 02 /05 /mai /2020 09:32
Stina Stjern - The Devil EP

Stina Stjern - The Devil EP

 

Stina Moltu, artiste, et accessoirement grande voyageuse, norvégienne, née en 1980, affiche une carte de visite appréciable: elle débute avec le band Quintrophenia ( experimental rock), tout en s'affichant avec les punkettes/ riot girls  de Supervixen.

Estimant  avoir  fait le tour de l'expérience groupe, elle décide d'entamer une carrière solo sous l'étiquette  Stina Stjern ( le nom de jeune fille de sa grand-mère) , un détour au Danemark la voit enregistrer un premier ( self-titled) EP, puis, c'est à Brooklyn qu'elle dépose ses valises, à l'ombre du fameux bridge, elle compose les titres de l'album 'Days like Waves'.

D'autres enregistrements vont suivre (des singles, ' New Explores', 'Nuussuaq', puis l'album  'Kap Herschell', après un passage au Groenland) et enfin, depuis une dizaine de jours, elle propose un nouvel EP,  'The Devil'.

Quatre titres co-écrits avec  Kyrre Laastad.

 

Tracks:

 

 

1. Me and The Moth

03:40

 

2. The Curator Of Truth

03:49

 

3. The Humiliating Act Of Being Human

03:15

 

4. Endless Crescendo ( into nothing)

07:11 

 

Un papillon de nuit, c'est frêle et délicat, en configuration dreampop,  'Me and the Moth' ouvre l'extended play.

La voix immatérielle de Stina dérive furtivement sur des nappes éthérées.

On n'est pas loin des ambiances, feutrées et sophistiquées, élaborées par   Jean-Benoît Dunckel et Nicolas Godin au sein de Air.

Elégance est le maître mot, il suffit de se laisser emporter et de flotter dans l'éther non corrompu par un quelconque virus.

' The Curator Of Truth' dégage une aura de mystère qui paralyse.  

Sur fond trip hop baroque, Stina débite son texte à la manière d'une Nico nordique avant que le morceau ne bifurque vers une piste moins déroutante avec l'apparition fugitive d'une guitare acoustique sereine.

Echappée éphémère, on revient aux samples troubles et aux ambiances cireuses.

Une plage notable, à laquelle succède  'The Humiliating Act Of Being Human' qui correspond plus au schéma pop traditionnel: jolie mélodie, arrangements soignés, voix séduisante, mélancolie sous-jacente, on baigne dans un univers à la Camera Obscura, Beach House, Pale Saints ou M83.

Le gros morceau de l' EP ( plus de 7') a été baptisé ‘Endless Crescendo Into Nothing’.

Et de crescendo il est effectivement question, démarrage lent en spoken word et bruitages cosmiques. Paupières closes, ce sont des images de  "2001: a Space Odyssey" de Stanley Kubrick qui défilent sur ton écran cérébral.

Le chant aérien  de la sirène te renvoie vers Emilie Simon ou vers les chantres du mouvement heavenly voices, Cocteau Twins.

Léger comme une bulle de savon,  ton corps, devenu fluide, voltige en apesanteur  

 

Disque à écouter dans la pénombre en laissant son esprit vagabonder sans entraves.

 

 

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1 mai 2020 5 01 /05 /mai /2020 15:04
BACK TO BEFORE AND ALWAYS .... Peter Hammill

 Flashback.

 

Considérations en période de confinement... par NoPo!

 

 

Peter HAMMILL (On Tuesdays She Used to do) Yoga extrait de 'Over' 1976

Personnage intrigant, Peter Hammill fonde Van der Graaf Generator en 1967, groupe progressif marquant des années 70 (et reformé en 2005).

Leur musique peut parfois être qualifiée de baroque (comme leur nom , tiré d'une machine à électricité statique) mais que dire des efforts solo de son leader (qui intitule certains albums bizarrement et malicieusement 'PH 7', 'Nadir's Big Chance' ou encore 'Enter K')?
Musicien autodidacte, pianiste, guitariste, auteur, compositeur et chanteur, sans concessions, il créé des ambiances surprenantes, notamment par la maîtrise de sa voix exceptionnelle qui supporte des changements brutaux allant de la douceur aux cris en passant du grave à l’aigu (sans qu'on perçoive de limites).
Etrange, ses compositions sont capables de nous bercer sur des mélodies très douces, nous perdre dans des méandres alambiqués ou nous abandonner sur fonds de ruptures.
Malgré tout cela, le style reste magique et la personnalité écorchée de son auteur très attachante.
(On Tuesdays She Used to do) "Yoga", sur cet album très introspectif, débute lentement à la guitare  sèche mais zébrée d'éclairs à l'électrique qui produit, par ses distorsions, l'effet de contorsions. 

... On Tuesdays, she used to do yoga While I'd sit and watch the box..., le chant demeure doux, pourtant le malaise est palpable et on sent progressivement la cassure arriver : 'On tuesday she went away' et ça fait mal...
La musique de Peter Hammill continue aujourd'hui de me dérouter mais toujours admirablement!

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29 avril 2020 3 29 /04 /avril /2020 17:09
Back to before and always....Wishbone Ash!

Back to before and always....Wishbone Ash!

 

Flashback.

 

Considérations en période de confinement... par NoPo!

 

 Wishbone Ash Throw down the sword extrait de Argus 1972

'ARGUS' demeure un ovni ou plutôt omni, objet musical non identifié, associé cette image d'un chevalier casqué, planté comme un guetteur dans un paysage perdu.

Ipgnosis (*), imagine cette illustration un peu troublante. Le côté guerrier s'oppose à une ambiance calme, un gardien du paradis?
Cet album d'une grande finesse (quasi rock prog mais sans prolongations) mêle des voix harmonieuses et de subtiles guitares (quelles guitares!) qu'on nommera 'twin guitars' par la suite chez Thin Lizzy et Iron Maiden, principalement.
'Throw down the sword' s'élève tel une ode à la paix sous un soleil donnant naissance à un jour nouveau.
Le son monte très lentement à l'instar de ce soleil, qui semble percer une brume matinale sur l'artwork.
Une mélopée presque médiévale se développe avec douceur.
Les voix s'entremêlent glissant sur le son des cordes.
Les solis de guitare volent aussi légers que des chants d'oiseaux.
Comme la nature en éveil, c'est d'une poésie majestueuse!

Encore aujourd'hui, le groupe (dont un seul musicien fondateur fait encore partie : Andy Powell) conserve sa fière identité même si cet album des seventies est considéré par beaucoup comme son apogée (il sera d'ailleurs repris en intégralité sur scène en 2011).

Pour ceux qui sont sensibles à cette musique porteuse d'émotions, c'est toujours un bonheur.

 

(*) Ce concepteur à l'imagination fertile est à l'origine de nombreuses pochettes parmi les plus marquantes :

Dark side of the Moon de Pink Floyd, Houses of the Holy de Led Zeppelin, Animal Magnetism de Scorpions et bien d'autres...

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28 avril 2020 2 28 /04 /avril /2020 15:47
Album - Clem Snide - Forever Just Beyond

Album - Clem Snide - Forever Just Beyond

 

Les encyclopédistes peinent à établir une discographie claire du groupe d'alt.country/ americana de Boston, Clem Snide.

Jusqu'à leur split de 2007, cinq albums studio sont recensés, le groupe avait également produit quelques enregistrements sous forme de mp3.

Il reprend la route en 2009 et nous livre plusieurs albums, de nouveaux mp3 ainsi qu'une compilation (  'We leave only ashes').

Cinq ans après "Girls Come First ", le groupe ressuscite pour nous livrer "Forever Just Beyond", produced by Scott Avett des Avett Brothers.

Pour la petite histoire, Clem Snide est le nom d’un personnage récurrent  dans les romans de William Burroughs, (  'Naked Lunch', 'The Soft Machine', 'Cities of the red night' e a), Eef Barzelay, le chanteur/compositeur du groupe,  a opté pour  le patronyme  du private asshole en lisant un bouquin d'un des ténors de la Beat Generation.

 

 

 

Track listing

 

1 Roger Ebert 2:54

2 Don't Bring No Ladder 4:26

3 Forever Just Beyond 4:29

4 The Stuff of Us 3:13

5 Sorry Charlie 3:28

6 Easy 3:22

7 Emily 4:09

8 The True Shape of Your Heart 4:46

9 The Ballad of Eef Barzelay 4:23

10 Denial 3:31

11 Some Ghost 3:54

 

Credits

Eef Barzelay  acoustic guitar, electric guitar, baritone ukulele, vocals

Scott Avett guitar, banjo, piano, vocals, producer

Bill Reynolds  upright bass, electric bass ( Band of Horses)

Mike Marsh  drums, percussion ( The Avett Brothers)

Joe Kwon  cello ( The Avett Brothers)

Dana Nielsen  saxophone ( Damien Rice, The Smashing Pumpkins, Neil Young, Red Hot Chili Peppers, Weezer, Adele, The Avett Brothers, Bob Dylan,  Kanye West etc...)

Ketch Secor  violin ( Old Crow Medicine Show).

 

 

Le critique de cinéma 'Roger Ebert' ( Prix Pulitzer.)  est le sujet de la ballade ouvrant 'Forever Just Beyond', ...did you know these were Roger Ebert's dying words “It’s all an elaborate hoax.”, répète Eef Barzelay d'un ton affligé sur fond de twang de guitare et d'harmonies discrètes.

Le morceau, propice à la méditation, invoque les mystères de la vie et de la mort.

La mort, également source d'inspiration, pour le titre suivant, 'Don't bring no ladder',  respirant la sérénité et l'acceptation de l'inéluctable.

C'est NPR Music qui qualifie Eef de "the most underrated songwriter in the business today, with a sneakily firm grasp on poignancy and humor,", une description non dénuée de bon sens.

La force et la profondeur dégagées par les premiers morceaux de l'album évoquent la sobriété et la justesse de ton de Robert Fisher au sein de Willard Grant Conspiracy.

' Forever Just Beyond', la chanson qui donne son titre à l'essai,  dégage un parfum  de béatitude mystique .

"God is simply that which lies forever just beyond the limit of what we already seem to know." affirme le sage.

Le discours spirituel se poursuit avec  'The Stuff of Us' qui décrit l' image qu'il se fait de l'éternité.

En cette période de confinement, ' Sorry Charlie' (.. we can’t party  anymore...), abordant le thème de la fin d'une relation, prend tout son sens .

La mélancolie dégouline à grands flots, la ligne de saxophone de Dana Nielsen et les secondes voix arrachent des larmes, et pas qu'à Odile.

 Une superbe plage à laquelle succède 'Easy' , une nouvelle ballade, vaguement bossa nova, en mode feu de camp. Elle est  décorée de vocalises célestes, pour ne pas la confondre avec le tube de Faith No More. 

Plus proche de Bob Dylan, ' Emily' voit le frontman placer une leçon de philosophie:

... Oh Emily, I believe there ain’t much of nothing

That we can change in this world

Except for our own mind and heart

To be more kind and brave in the face of it all..

avant  de murmurer tendrement sur toile de violons  'The True Shape of Your Heart'.

 Va t'en savoir pourquoi les choeurs t'inspirent des images de Willy DeVille.

Pour justifier l'étiquette country, Eef enchaîne sur le lucide  'The Ballad of Eef Barzelay' dénonçant les aberrations des pensées suicidaires.

'Denial' en mode blues rural aurait pu être chanté par Taj Mahal ou Eric Bibb, la pièce  est suivie par ' Some Ghost', une folk song introspective,  co-écrite avec Scott Avett, qui  nous conduit au terme d'un  album hautement recommandable.

 

 

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28 avril 2020 2 28 /04 /avril /2020 15:29
Back to before and always....Magazine!

Flashback.

 

Considérations en période de confinement... par NoPo!

 

 

MAGAZINE "Shot by Both Sides" extrait de 'Real Life' 1978

Le punk fait éclater les traditions en 77 et donne naissance à des formations spontanées, sinon irréfléchies.

Dans un 1er temps, il s'agit juste d'un jet d'adrénaline, mais rapidement certains groupes lâchent le crachat minimaliste pour structurer un peu plus leurs compositions, de moins en moins concises.

Magazine apparaît à Manchester cette même année, son leader Howard Devoto ayant quitté les importants Buzzcocks. Il s'entoure de John Mac Geoch (qui jouera ensuite avec Robert Smith de The Cure et surtout Siouxsie and the Banshees dont on reparlera), Dave Formula aux claviers et Barry Adamson à la basse (qui collaborent avec les Cold Wave, Visage) et Martin Jackson (qui rejoindra The Chameleons, Swing out Sister et Durutti Column).

Leur 1er CD sort en 78 (la grande époque de l'émission mythique 'Chorus' présentée par A. De Caunes) introduit par le single 'Shot by both sides'. C'est une déflagration zébrée de guitares cinglantes qui portent une voix à l'énergie punk, mais ce n'est déjà plus du punk (il y a même un solo de guitare) mais de l'after (post) punk solide (comme The Stranglers et Siouxsie). L'album, d'une grande fraîcheur, distribue des morceaux variés et superbement emmenés dans une ambiance innovante, remplie de claviers, pianos et guitares.

On sent même parfois quelques effluves progressives qui conduira les musiciens à leur sombre second ... Hand Daylight qui contient même du saxophone floydien.

Ensuite, malgré la production de Martin Hannett sur le 3è album, la magie disparaît.

Il nous reste ces instantanés intemporels qui s'écoutent sans dater aujourd'hui.

Majeurs!! Comme le doigt tendu du no future...

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