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  • : Bienvenue sur Concerts-Review, le blog des critiques de concerts. Nous mettons en ligne quelques critiques subjectives des concerts auxquels nous assistons. N'hésitez pas à nous contredire à travers vos commentaires.
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15 septembre 2020 2 15 /09 /septembre /2020 12:15
Happy Day  3 avec Maxwell Farrington et Les Moniqu'hard à Bonjour Minuit, Saint-Brieuc, le 12 septembre 2020

Happy Day # 3 avec Maxwell Farrington et Les Moniqu'hard à Bonjour Minuit, Saint-Brieuc, le 12 septembre 2020

Troisième édition de Happy Day à Bonjour Minuit et premier événement public post-confinement.
Toutes les mesures sanitaires ont été prises pour que l'épisode  réponde aux exigences gouvernementales.
La place Nina Simone, barricadée et baignée de soleil, accueille gratuitement les habitants du Quartier des Villages ( c'est leur fête) et les curieux.
Le programme est copieux:
 • 16h00 : ouverture and  DJset Vendange Tardive
• diffusion des enregistrements par les habitants des Villages "Voisins, Voisines"
• chorale Les Moniqu'Hard
• spectacle « Maison Feu » par la Compagnie Xav To Yilo
• DJset Vendange Tardive
• diffusion des enregistrements par les habitants des Villages "Voisins, Voisines"
• chorale Les Moniqu'Hard
• apéro-DJ Vendange Tardive
• 22h00 : fermeture

Seul bémol, le jour même, la Compagnie Xav To Yilo doit annuler sa prestation, pas de panique, le carnet des responsables de Bonjour Minuit contient pas mal d'adresses et le fringant Maxwell Farrington accepte de remplacer la troupe du Finistère au pied levé.
A 16:30, tu te pointes  Place Nina Simone et après avoir salué les responsables, tu t'installes confortablement dans une chaise longue, à côté de laquelle tu as déposé un houblon frais, pour assister à la première intervention des Moniqu'hard.
L'ensemble vocal, exclusivement féminin,  Les Moniqh'hard est constitué d'une cinquantaine de Moniques, originaires du Mené, qui chaque semaine se retrouvent pour une répétition pendant laquelle elles explorent harmonieusement des chants récoltés aux quatre coins de la planète .
La chorale est dirigée par la pétulante Marie-Amélie Vivier, que tu as eu l'occasion d'admirer en tant que membre des Sales Gosses et de Casquette Swing, elle faisait défaut lorsque tu avais assisté au concert des Green Lads à Plouha en 2019.
En ce samedi radieux, plus de trente madames ou demoiselles, souriantes et fringuées de longues  jupes bariolées, se rassemblent le long des murs de la salle de spectacle briochine, Marie-Amélie nous tourne le dos pour conduire la ruche.
Un premier chant, exotique et  polyphonique, accompagné d'un pas de danse virevoltant, a illico séduit l'assistance, elles enchaînent sur le célèbre hymne basque ' Hegoak' ,  ode à la liberté et à l’amour, qu'elles rythment en battant des mains et décorent de youyous joyeux et stridents. 
Aux débuts de la chorale, elles étaient quinze, c'est cette équipe de rugby qui fait deux pas en avant pour entamer un traditionnel qu'elles psalmodiaient lors de la naissance du groupe.
Un violon apparaît, il est manié par la dirigeante qui cède la parole à une ancienne devant nous expliquer la genèse du titre suivant, il s'agit d'un chant du Mené, collecté par Valentine Veillet (1901-1992).
Un album reprend les titres interprétés par l'originaire de Plessala ,  une des grandes voix de Haute-Bretagne.
' Veux-tu venir mignonne' aussi connu  sous le titre 'les trois mineurs du chemin de fer ', repris, notamment,  par La Bamboche, narre les mésaventures d'une jeune fille quittant ses parents pour suivre trois garçons.
C'est avec ce chant traditionnel collecté dans la plus vaste commune du département des Côtes-d'Armor que prend fin le premier passage du bataillon féminin.

Le temps d'installer son matos et le cuisinier du Chaland qui Passe, chanteur de Dewaere et as du karaoke, Sir Maxwell Farrington from Brisbane, Down Under, but désormais établi en Baie de Saint-Brieuc, lance les bandes et saisit un micro pour crooner, négligemment, sur l 'estrade ou à deux pas des spectateurs, ses airs décontractés et frais.
Avec un flegme digne d'un sujet de la reine Elizabeth, Maxwell, sans son silver hammer, propose  une première pépite pop sucrée digne des meilleurs downtempi repris sur les compils Hôtel Costes mixées par Stéphane Pompougnac.
Ses strange operators  sont de la même engeance que le smooth one sublimé par la divine Sade.
Il embraye sur 'Haikus' un extrait de son EP 'Sans OMG', la voix féminine lui répondant a failli te rendre fou.
Chez ce dandy, le second degré est roi, il pirouette à la manière d'une danseuse de Degas masculine sur ' How many times' , un nouvelle perle d'easy listning /lounge imparable.
In French now, avec un accent à faire craquer tous les fans de Petula Clark, un rêve à proposer aux disciples de Freud,... tomber dans un puits rempli de scorpions ...pendant le solo de saxophone sirupeux, t'avais envie de commander un dry Martini et paupières closes tu imaginais deux ou trois grâces à peine botoxées sous le cocotier.
Pas de bol,  Aldo Maccione passait par là, il les a emballées.
Toujours en mode Bryan Ferry, le grand romantique susurre ... say goodbye to my heart.... say goodbye to my dreams ... et nous emmène du côté de Mexico Bay.
Il y a quelques mois, Mister Cool a enregistré quelques titres avec le stylé Le Superhomard reprenant , e a, Frank Sinatra ou Mama  Cass ( Cass Eliott), c'est dans le même style désuet qu'il propose une nouvelle romance à écouter under the moonlight.
Après une nouvelle histoire de coeur brisé, on lui fait signe qu'il lui reste un morceau, it will be  a French one, prisée par Trax et Tsugi et dans laquelle il paraphrase le ' J'aime les filles' de Jacques Dutronc.
Celles d' Angoulême  ou celles d'Orléans sont super, il faudrait qu'il aille voir du côté de Montcuq ou de Condom pour comparer.
Toutes les Moniques préparent leur retour mais tu quittes Saint-Brieuc, direction Plérin, la plage des Rosaires où la Muz' Bouche annonçait La Mine de Léo.
C'est ta mine qui sera déconfite, toutes les terrasses du coin sont peuplées sauf celle de LaMuz' Bouche, elle est désespérément vide et pour cause l'écriteau dit: "Bar Fermé, nous sommes en congé jusqu'au 14 septembre".
C'était sympa de ne pas le signaler, ni sur facebook, ni sur l'agenda de la Baie.
Bordel!
T'avais la mer, non, avance un comique.
Ouais, mais pas de costume de bain...
Back home!
 

Happy Day  3 avec Maxwell Farrington et Les Moniqu'hard à Bonjour Minuit, Saint-Brieuc, le 12 septembre 2020
Happy Day  3 avec Maxwell Farrington et Les Moniqu'hard à Bonjour Minuit, Saint-Brieuc, le 12 septembre 2020
Happy Day  3 avec Maxwell Farrington et Les Moniqu'hard à Bonjour Minuit, Saint-Brieuc, le 12 septembre 2020
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13 septembre 2020 7 13 /09 /septembre /2020 11:36
Album - Alice by The Roost

 Album -  Alice  by  The Roost

 

Non, The Roost n'est pas une fable, sur un arbre perché...tu oublies, la bio du groupe bruxellois mentionne un passage à l'église pour le sacrement du baptême en 2016, il semblerait que les prémices datent de 2014, longue gestation, donc.

Encore plus long fut le temps consacré à la fabrication d'un premier album, il devait poindre en mars, c'était sans compter sur un cadeau d'origine chinoise,' Alice' se vendra dans les boutiques ce 18 septembre.

Tu avais déjà croisé la route de Matthieu Meunier ( chant)/ Jérémy De Bels ( gt)/ Laurent Cenatiempo ( gt, backings)/  Jeff Pessi ( bass) et Pierre-Yves Darquenne ( drums) en 2017, c'était au Zik-Zak, le Marquee du Brabant Wallon.

L'énergie du groupe pratiquant un stoner/nu-metal/post grunge  virulent avait séduit l'assistance.

Depuis, tu les avais perdus de vue, mais il y a peu  Rox Records / Moonzoo Music te signalent qu'ils distribuent une plaquette du groupe,  mixée et masterisée par Monsieur Roland De Greef.

 La pochette te tape dans l'oeil, imagine un combi VW, rouge, deuxième génération, garée sous un arbre dénudé, belle photo de Guillaume Kayacan, ce retour aux années Woodstock et le titre choisi pour baptiser l'objet te renvoie vers 'Alice's Restaurant'   d'Arthur Penn, basé sur l'immortelle chanson d'Arlo Guthrie.

Nostalgie et insouciance!

Tracklist:

1

Leila

2

Impossible

3

Monsters

4

So Strong

5

Consequences

6

Enemy

7

Alice

8

The Crimson End of Time

9

Date and Quit

10

Kings of the Haze 


Le catchy ' Leila' ouvre l'album, Leila brille, Leila accroche, Leila, c'est la nana dont tous les rockers tombent amoureux.

Et s v p, ne confonds pas avec la ' Lola' des Kinks, pas de surprise si tu passes une nuit au lit avec cette fille.

'Impossible' poursuit dans la même voie, le morceau balance entre stoner catchy et power pop héroïque.

Il repose sur un drumming radical et des riffs tranchants sur lesquels se greffe un chant vibrant.

Derrière toi, tu perçois un léger boum, boum, boum, éberlué tu vois ton chat battre la mesure.  

Démarrage en douceur pour 'Monsters', la plage s'agite lorsque les monstres affichent leurs hideux faciès.

Si t'es fan de nu-metal ne reniant pas les mélodies entraînantes, style Staind ou Linkin Park, tu vas adorer les monsters de The Roost.

' So Strong', plus percutant, emporte tes faveurs, il dégage un punch tonique que tu retrouves également dans le midtempo ' Consequences' reprenant les recettes chères au Desert Rock.

Riffs épais, lenteur étudiée,  avant le final au sprint  succédant à la maxime ...love is the drug, love is the XTC... 

Bien foutu!

Tu veux du lourd, du belliqueux, tiens, encaisse ' Enemy' .

Non, ce n'est pas une lovesong, we don't belong together , t'aimes plus du tout ce que tu trouvais attrayant en moi, bien, game over!

Les choses se répètent, je n'ai plus besoin de toi, tire-toi, désormais j'ai 'Alice', elle n'est pas enchaînée  et adore Jerry Cantrell.

Rien à dire, ça secoue,  c'est du solide.

' The Crimson End of Time' semble contredire le constat précédent, après quelques relents vaguement progrock, les guitares et les drums reprennent le flambeau agressif, il nous reste une vision du futur que nous ne décrirons pas comme rose.

La quête de l'être idéal peut s'avérer pénible, tel est le thème de l'alt rock ' Date and Quit'.

Pas que le mec soit difficile, il a des principes et un idéal.

Good luck, fieu!

Le dernier épisode, brumeux, du feuilleton a pour nom ' Kings of the Haze' . Dans ton rêve,  tu verras surgir des ténèbres, sur fond de grunge baroque, un vaisseau dirigé par the kings of the haze. 

Après t'être écarquillé les yeux, tu lis le générique FIN.

 

Avec ' Alice' , The Roost signe un premier album louable et  accompli qui ne demande qu'à être joué sur scène, ça tombe bien, ils seront à La Source  Beer  Co à Bruxelles le 25 septembre!

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9 septembre 2020 3 09 /09 /septembre /2020 08:34
Ker Roc'h en Fête à La Roche Derrien ( seconde journée) , le 6 septembre 2020

 Ker Roc'h en Fête à La Roche Derrien ( seconde journée) , le 6 septembre 2020


 La treizième édition de Ker Roc'h a failli ne pas voir le jour, en cause une pandémie qui traîne depuis des mois aux quatre coins du globe

C' était sans compter sur l'opiniâtreté, la ténacité et l'ingéniosité, du comité organisateur, Joël Morvan en tête, pour satisfaire aux exigences sanitaires, on organisera un festival allégé, le samedi 5 des concerts ( deux groupes à l'affiche) et le dimanche 6, du théâtre de rue ( trois compagnies) et une déambulation musicale assurée par No Water Please ( quel programme!).
C'est le dimanche 6 septembre par une belle journée que tu mets le cap sur La Roche Derrien.
Place du Martray, la fête foraine attire les gosses et vers 15h, dans le jardin niché derrière le foyer Berthe Besse, les curieux s'installent pour assister au spectacle  "La lumière de nos rêves " proposé par la compagnie Qualité Street ( Gildas Puget face au public et Bélinda Cateau aux manettes et à la régie sonore).
La représentation est précédée d'une première sérénade proposée par la fanfare  No Water Please.
 

Les allergiques au Contrex voient le jour en 2000, ils étaient huit, en 2020, après avoir pondu une belle série d'albums non trempés dans l'eau bénite ( le dernier, explicite, Punk goes Brass), ils sont réduits, comme les copains de Blanche Neige, à sept: le maillot jaune, danseur émérite,  Julien Matrot ( La Marcha) à la trompette/ Eric Miller au banjo électrifié/Laurent Dumont au saxophone baryton ( La Marcha)/ Nicolas Debrie au kick ( 36 pouces)/ Kaloo Le Noan aux snare, hi-hat et cowbell/  François Piriou au trombone et Julien Varin au soubassophone, on t'écrit ça car on l'a lu quelque part, on n'a pas exigé de voir leurs papiers d'identité.
Pendant une vingtaine de minutes ces joyeux drilles, aux t-shirts colorés,  nous ont asséné un mix hautement pimenté de ska/punk/brass/jazz/funk dégoulinant de groove.
Les cuivres rappelant à la fois Blood, Sweat and Tears, les Skatalites ou Tower of Power, les percussions, endiablées renvoient vers l'Afro Jazz, quant à l'humour décapant avec lequel ils présentent leur potion, il rappelle les facéties de Sammy Davis Jr.  ou  de Marcel Zannini.
Après une première tirade fougueuse, les caisses introduisent un instrumental carioca, la trompette et le baryton entament un pas de danse carnaval de Rio, avant d'entendre la troupe entière scander... hit me, hit me.
Ian Dury s'est approché avec un rhythm stick, ton épouse a battu le sol du talon, la madame assise sur la banquette devant elle a fait des bonds.
Ambiance masquée à La Roche Derrien.
Les deux salves suivantes ne vont guère calmer les ardeurs, c'est loin de pomper mou, l'assistance leur fait un triomphe tandis qu'ils quittent l'arène pour céder la place à Qualité Street, alors que la sono diffuse Amy. 
Gildas Puget est seul en scène mais il s'octroie plusieurs rôles, il tient à mettre le public à l'aise pour ce qu'il présente comme un colloque de chirurgiens de camping ( sic).
Son héros, Florent Lagardère, tu pensais au chevalier de Paul Féval, raté, il évoque le milliardaire, est bienêtroloque, il pratique une médecine douce originaire de Mongolie septentrionale.
Le ton est donné, on va voguer au royaume de l'absurde avec des bouffées de mysticisme, on va rire sans gêne, parfois, réfléchir, approuver ou se sentir outré.
Stéphane, le poivrot, clochard, intellectuel de la rue, adepte de la bière philosophale, sévit à Brest, flanqué de son cabot nommé Dégage, malgré les odeurs de gerbe, fait sourire, un peu moins lorsqu'il trépasse.
Après un passage chez le anges, il revient ici bas et fait la rencontre d'un grand-mère dévote qui ressemble furieusement à feu Marty Feldman, celle-ci nous assène une diatribe acerbe avant de pousser la chansonnette. 
Après une thèse étudiant les religions et la diététique, on fait la connaissance d'un étudiant contestataire, qui bouffe du CRS et semble amoureux de la Marianne de Mai 1968.
Tout ce beau monde parviendra à cohabiter et  finira par trouver la lumière.

Après cette prestation étonnante, qui a tenu l'audience en haleine, madame aimerait voir les remparts, pas les polonais, et se désaltérer: pause Leffe jusqu'au numéro ' Happy Together' de la compagnie Non Négociable, précédé par une nouvelle intervention de No Water Please, ceux qui affirment que Charlie Mingus was a punkrocker.
Après un Johnny B Goode tellement trafiqué que Chuck Berry ne l'a pas reconnu, ils entament un chant cosaque désacralisé  virant marche déglinguée, histoire de faire danser tous les alligators de Louisiane. Cette dernière rasade, sentant bon les marais, termine la tournée rochoise d'une fanfare qui ne s'essouffle jamais. 

Happy together par la Cie Non Négociable. 
Elles sont trois, Marie-Paule, la vieille-fille maladroite vivant avec sa chatte (  Inès Lopez), Vero, la grande bringue ( Sigrid Mettetal) et  Lolo (Lili Douard) la mère de famille, coiffeuse old school.
Fringuées kitsch, anno 1950 et coiffées à la frontière des  B 52's  et de Tintin, ces viragos ont une mission,  sauver les jeunes en détresse de la paroisse ( région de Laval) .
La vente de confiture, de bougies,  l'organisation de tombolas, les collectes à la sortie de la messe ne suffisent pas pour payer des vacances toniques à cette jeunesse paumée, aussi, ont-elles décidé de se lancer dans l'aventure rock'n'roll, avec leur look les Vamps, ce n'est pas gagné.
Entrée en matière vrombissante, cachez les chiens et les gosses, les pneus sont usés, et les plaquettes ont fondu, installation, épique, voire burlesque du matériel, c'est pas beau de se moquer d'une nana qui se ramasse une pelle... les filles manient l'humour sous toutes ses formes: comique de situation, comique de geste, l'absurde, la caricature, tu passes allègrement  de De Funès à Laurel et Hardy sans oublier   Annie Cordy ( une larme)  et Gaston Lagaffe.
Quand elles chantent ' Smoke on the Water'  qui devient 'Walk on the Water' pour faire plaisir à Jésus mais pas aux mélomanes, tout en maltraitant  leurs instruments, tu souffres.
Après quelques règlements de compte peu catholiques, sous forme de combat de catch non homologué par la fédération, elles entament un reggae/rap chrétien qui a beaucoup plu au poivrot du coin qui termine sa 36è Coreff au goulot, pour terminer leur show par une version a capella déchirante du 'Happy Together' des Turtles.
Quelque part, là-haut, Frank Zappa a bien ri .


Tu veux un pot de confiture, elle t'a proposé avant de quitter les lieux.
De préférence, une bière s v p!

 
   
 

  
 

Ker Roc'h en Fête à La Roche Derrien ( seconde journée) , le 6 septembre 2020
Ker Roc'h en Fête à La Roche Derrien ( seconde journée) , le 6 septembre 2020
Ker Roc'h en Fête à La Roche Derrien ( seconde journée) , le 6 septembre 2020
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4 septembre 2020 5 04 /09 /septembre /2020 14:48
BACK TO BEFORE AND ALWAYS ..... Kate Bush

Flashback.

 

Considérations en période de (post)-confinement... par NoPo!

 

 

 

BACK TO BEFORE AND ALWAYS -

Kate Bush  -Running up that Hill extrait de Hounds of Love 1985

78 une jeune chanteuse aux allures de poupée vintage souffle, avec une facilité déconcertante, Les Hauts de Hurlevent comme les bougies de ses 18 ans.

Je ne sais que penser du tubesque 'Wuthering heights' (pourtant loin de la mode), moi qui préfère le blouson noir, bien trempé de r'n'r, aux habits de poupée, mais j'en ai le souffle coupé!

J'enquête sur la Kate et je suis intrigué d'apprendre que David Gilmour (le 'David Gilmour' floydien) lance la carrière de la future star (durant les sessions de 'Wish you were here').

Je dois rapidement en convenir : Kate m'enlève les mots de la bouche en frappant fort avec 'The Kick Inside' qui contient des compos aussi emballantes que 'James and the cold gun' (et pas que).

'Lionheart' la même année me laisse bouche bée (et les oreilles grandes ouvertes, ça sent la grimace extatique!!), par son mélange de subtilité, de grâce, de musicalité et d'inventivité sans mièvrerie alors que la chanteuse roucoule des 'wow' (ouh wow ouh wow) de sa voix soprano.

Bien qu’excentrique, la diva maîtrise et jamais ne divague.

Elle aime aussi flirter en lisière du rock avec 'Don't push your foot on the heartbreak' mais sa force réside dans le contre-pied sans limite. Il suffit d'écouter 'Coffee homeground' et 'Hammer horror' pour perdre son chemin.

Et Ccomment passer sous silence les qualités d'esthétisme et les performances de danseuse de cette artiste complète, auteur-compositeur, interprète, productrice et pianiste ?

Sa 3è œuvre en 82, 'Never for ever' réussit à nouveau à nous surprendre et contredire cette sentence. Si Si Madame l'impératrice, on s'en souviendra toujours!

Pourtant l'apogée reste à venir avec 'The dreaming" en 82 qui, évidemment, nous fait rêver et plus encore 'Hounds of love' en 85, et là, je peux le dire sans honte : 'Elle nous en bouche un coin!!'

Audacieuse et déterminée, elle mêle sa poésie à des mélodies pleine de personnalité, les rendant totalement captivantes.

Le vieux rose et la sensation de rêve dominent une pochette en fond blanc. Une photo floue, à la David Hamilton, occupe un emplacement carré au centre.

Lascivement allongée, ses bras entourant les têtes marrons de 2 chiens de chasse-amour (les hounds of love), Kate Bush, les cheveux négligemment démêlés, porte une robe rose en mousseline et sa bouche fait la moue.

La prise de vue cadre au dessus de la poitrine. Son nom borde le trait du bloc supérieur à droite, le titre de l'album longe le trait inférieur à gauche, en rose dans une police aux arrondis sophistiqués.

L'album, très abouti, fait preuve d'une grande cohérence et de maturité. Curieusement 2 titres différents baptisent les 2 faces du vinyle (le titre de l'album et 'The ninth wave').

L'entrée en matière s'élève telle une montagne : 'Running up that hill' ou de l'autre côté du miroir 'Run to the hills'.

Là où la vierge de fer cogne et déchire en dénonçant la guerre, la Bush, en quête de pacte avec Dieu, chante en douceur et caresse dans le sens du cœur.

Une brume de claviers lance le morceau et accueille une batterie martiale tel un orage menaçant. Des notes synthétiques allègent l'ambiance comme des gouttelettes en zébrures. La voix aérienne s'envole poussée par le vent de chœurs discrets et enveloppants.

Souvent légère, la voix se veut plus tonique et intense à l'approche du simili refrain.

Sur le passage qui s'adresse à l'être aimé, la voix, doublée pour plus d'impact, annonce un coup de foudre bref dans un roulement de tambour qui revient 3 fois.

Quelques notes de guitares et des chœurs sibyllins aux allures fantomatiques transforment la pression en peur.

Enfin la tension s'évacue par la répétition d'un son au clavier et des chœurs posés en boucle "If I only could, running up that hill" qui se fondent dans la nappe de claviers introductrice.

La boucle est bouclée. On pourrait presque qualifier le style d' électro-pop avant gardiste.

La magicienne chante tout aussi divinement 'Hello earth' qui me ferait hurler à la lune (comme un hound of love). Le 'Morning fog' nous envahit dans un 'Big sky'. 'Cloud busting' fait flotter l'artiste sur des nuages gorgés de pluie. L'album de Kate, long en bouche, mérite une écoute attentive jusqu'à la fin.

En 86, surfant sur sa vague (la 9è) jusqu'à marcher sur l'eau (de mer ou de pluie), la Bush en cœur enchaîne 'Don't give up' en duo avec Peter Gabriel.

Il faudrait faire la fine bouche, pour nier que la suite, malgré moins de réussite, continue d'étonner et de semer un agréable trouble dans nos esprits.

S'imprégner de l’œuvre de Kate fait l'effet du bouche à bouche, une bouffée d'oxygène revitalisante!!

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3 septembre 2020 4 03 /09 /septembre /2020 12:13
Album - Malaya Blue – Still

Album - Malaya BlueStill

 

Quatre ans après la parution de "Heartsick", four-time British Blues Association award nominee, Malaya Blue, from Norwich , revient avec une nouvelle collection de chansons, auxquelles tu peux coller l'étiquette blues/soul.

Comme pas mal de ses consoeurs blues des States, Malaya, démarre sa carrière musicale en chantant le gospel in the church choir, avant d'être signée comme session vocalist pour plusieurs labels britanniques, passant sans férir de la house, chère à The Ministry of Sound, au funk chez Pure Funk.

Ensuite on entend son timbre chaud comme la braise sur un album de Mick Simpson et sur le hit single 'Lady sings the blues' de Mockingbird Hill.

2014: the former session singer turns up the glamour and says viva la diva, elle sort un premier album ' Bourbon Street' .

Bluesdoodles concluait sa review en ces termes

"This is an album that introduces a voice and style that could become a tour-de-force on the British blues scene certainly a name and voice to listen out for"

'Heartsick' suivait en 2016, et confirmait l'immense talent de la madame qui vient d'obtenir a Doctorate in Education.

La production du nouvel ouvrage, 'Still', a été confiée à Dennis Walker, un monsieur pouvant afficher une carte de visite impressionnante ( bassiste pour, e a, Percy Mayfield, Lowell Fulson, Otish Rush ou Buddy Guy et producteur pour Robert Cray, BB King, Bettye Lavette ou Maria Muldaur...).

 

Musicians on "Still":

Malaya Blue: vocals.

All guitars: Nat Martin

Keyboards: Stevie Watts

Drums: Mike Horne

Bass: Eddie Masters

 

Guests: Richard Cousins ( bass) on ' Still' et Sammie Ashforth ( piano) on 'I can't be loved'.

 

 

Tracks:

01. Still

02. Down to the Bone

03. It’s a Shame

04. Love Can Tell

05. Why is Peace so Hard

06. Love of Your Life

07. Kiss My Troubles Away

08. Settle Down Easy

09. Down to the Bottom

10. These Four Walls

11. I Can’t Be Loved

12. Hot Love

 

'Still', qui donne son titre à l'album, est le genre de ballade te réconciliant avec la vie, la voix brûlante, sincère, vient chatouiller tes entrailles, elle se greffe sur un accompagnement d'un classicisme olympien, qui place ce morceau au niveau des meilleurs titres de jazzy r'n'b.

Le morceau  était prévu pour un album de Robert Cray, Malaya ne lui fait pas injure et place la barre très haut.

Changement de style avec le remuant ' Down to the bone' jouant la carte blues funk pour t'inviter aux déhanchements pelviens.

Travail racé de Nat et Stevie profitant d'une assise rythmique solide.

Elle confesse être imbibée de blues jusqu'à la moelle,  aucune honte à avoir, darling! 

Eh bien si, ' It's a shame',  elle déclare sa flamme d'une voix brûlante, it's a shame the way I love you..., tandis que la guitare, mélancolique, dégouline, soul et blues cohabitent à merveille.

Accélération sensible pour effacer les peines de coeur, ' Love can tell' rejoue la carte funk , après 180 secondes l'Hammond se paye une escapade  digne de Brian Auger, époque Julie Driscoll et Trinity , tandis que l'énergie vocale déployée par Miss Blue fait plaisir à entendre.

Avec 'Why is Peace so Hard' l'auditeur a droit à l'inévitable slowblues aux accents gospel.

Le récit est grave, une mère ayant perdu son fils, mort à la guerre, le timbre, poignant, te prend aux tripes, c'est les yeux fermés que ta tête balance au gré de la mélodie.

Superbe chanson, suivie par un nocturne hivernal, piano/voce,' Love of your life'.

Le romantisme fait place à la lasciveté avec ' You kiss my troubles away', un uptempo bourré d'explicit lyrics, on monte, chéri?

Soul time: 'Settle down easy', on fait la paix et on recommence à zéro, j'ai remis mes fringues dans le placard, la photo sur ta table de nuit,  toi et moi c'est pour toujours, désormais.

'Down to the bottom' aborde les mêmes thèmes: amour, réconciliation, tendresse...

Musicalement, on n'est pas loin de Boz Scaggs, Robert Palmer, Michael McDonald  ou Rita Coolidge et  Yvonne Elliman pour l'élément féminin.  

 Mike Horne attaque 'These four walls' , un morceau aux  envolées ruisselantes de groove.

La marmite bouillonne, l'orgue tourbillonne, la guitare tronçonne et la lady pimente le tout de sa voix passionnée.

Tu t'es épongé, tu as décapsulé une bière, heureusement Malaya a la bonne idée d'enchaîner sur une ballade, ils sont tous au bar, sauf Stevie Watts qui a pris place derrière le grand piano, 'I can't be loved' est bourré d'effets de voix, question profondeur   Malaya Blue n'a pas à rougir, elle égale les Whitney Houston, Natalie Cole ou Shirley Bassey....

Pour clôturer cet album versatile, Malaya and co ont décidé de nous servir un soul pop rock flamboyant, ' Hot Love', aussi gluant que le 'Steamy Windows' de Tony Joe White dans la version de Tina Turner.

 

Ce troisième effort discographique confirme les capacités éloquentes de Malaya Blue, tant d'un point de vue vocal, qu'au niveau écriture. La madame, qui sait s'entourer de musiciens remarquables,  fait preuve de maturité et d'éclectisme et se classe désormais sur le podium des Female British Blues Singers.

 

Quoi?

D'autres noms...

Dans le désordre: Jo Harman, Connie Lush, Kyla Brox, Zoe Schwarz..  

Quoi, encore?

Un podium c'est pour trois compétiteurs!

Tu m'énerves...

 

 

 

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31 août 2020 1 31 /08 /août /2020 18:57
3'Ain - EP 3'Ain

 3'Ain - EP  3'Ain

 

Non, rien à voir  avec l'Ain, le département auquel a été attribué le code 1, l'origine du terme est à dégoter dans l'alphabet arabe, Yamen Martini, le trompettiste Syrien ayant fui un pays en guerre depuis 2011, débarque à Liège en 2015, a opté pour la 18è lettre de l'alphabet arabe ( imprononçable pour tout supporter du Standard),  ﻉ‎,.

'Ayn en est la transcription , le 3 précédant le mot est équivalent à l'utilisation de la lettre pour les SMS ( merci Choux de Bruxelles).

A Liège, Yamen s'intègre rapidement dans la scène culturelle locale, pas uniquement musicale, les arts plastiques et le théâtre font aussi appel à ses talents de musicien.

Piet Maris, le leader de Jaune Toujours, toujours en quête de nouvelles aventures, le repère et l'inclut dans sa formation comme guest.

Leur collaboration ne s'arrête pas là, l'accordéoniste et le trompettiste invite le contrebassiste Otto Kint ( Otto Kintet, Leán, Nonkel Tony, Keith Canvas, De Vélo,  Wally en  de technisch werklozen...) à se joindre à eux pour former un trio d'oriental jazz, 3 'Ain.

Le Covid interrompt une série de concerts entamée en mars, un premier EP cinq -titres voit le jour en mai et le mois de juillet les voit reprendre la route.

 

Tracklisting.

1. Yana Bikes (04:15)

2. Njord Puffin (05:52)

3. BZ-189 (04:38)

4. Kraska (05:18)

5. Kek-7 (06:00)

 

'Yana Bikes' a été composé par Piet Maris pour le court-métrage ' Yana' de Sarah Baur, une cinéaste/vidéaste, co-fondatrice de Choux de Bruxelles et donc familière de l'univers de Jaune Toujours ou de Mec Yek et de  Ik en den Theo/ Moi et Théo, d'autres projets de Piet .

La mélancolie dégouline au rythme des coups de pédales de la petite Yana, la contrebasse, tout en sobriété, assure la toile de fond, tandis que l'accordéon et la trompette dessinent des méandres sinueux et paresseux, te permettant d'imaginer des champs de lin balayés par une brise légère.

Stijn Streuvels eut apprécié.

Madame entrebaille la porte du bureau en murmurant c'est beau, cela me rappelle la bande-son de Il Postino, c'est qui?

Un nouveau groupe rap, darling

Seconde rasade: 'Njord Puffin'!

NJORD PUFFIN (MMSI: 235095778) is a High Speed Craft and is sailing under the flag of United Kingdom...., le bateau avait jeté l'ancre dans le port d'Ostende, Piet et Yamen pouvaient le voir depuis le O.666, où se tenait une exposition d'art contemporain.

La vue du  rafiot à quai les a inspirés, ils ont élaboré une composition duveteuse, propice à la méditation ou aux rêves de voyage.

Pour fans d'Ibrahim Maalouf ou de Yazz Ahmed!

Un second bateau a donné son titre à la troisième plage, le '  BZ-189'. Si l'amorce est lente et prudente, rien pour effrayer les oiseaux marins, mouettes, goélands, cormorans ou albatros, la corne de brume annonce un passage plus mouvementé avant un  retour au calme passager.

Le final, agité, est là pour nous rappeler que la vie à bord n'est pas sans risques.

Yamen Martini a composé ' Kraska',  mot slovaque signifiant beauté. La contrebasse éloquente,  la trompette en sourdine et l'accordéon mélancolique, dépeignent à merveille un  spleen ancestral  reflétant l'insaisissable âme slave.

Le voyage se termine avec 'Kek-7' , imaginé par Yamen et Otto.

 Pour certains la source d'inspiration est  le ciel, bleu ou nuageux, pour d'autres les estampes japonaises, la volupté peut enflammer les sensuels, mais ils ne sont pas légion ceux qui sont attirés par une installation électrique mobile.

Pour 3'Ain, rien n'est impossible, tout peut être prétexte de mise en musique et si leurs improvisations te renvoient vers des images tirées du "Quai des Brumes" de Carné et qu'il te prend l'envie de chuchoter "T'as d'beaux yeux, tu sais" à ta compagne, ne t'en prive pas!

 

Invitation au voyage, onirisme, contrastes, émotions, sont au rendez-vous avec ce premier ouvrage, fignolé par un trio qui connaît ses gammes.

 

 

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29 août 2020 6 29 /08 /août /2020 16:58
BACK TO BEFORE AND ALWAYS..... Blue Oyster Cult

Flashback.

 

Considérations en période de (post)-confinement... par NoPo!

 

 

 

BACK TO BEFORE AND ALWAYS

Blue Oyster Cult    After Dark extrait de Fire of Unknown Origin 1981

Ah BÖC gaga! Quelle puissance quelle finesse!

Une soirée de jeunes boutonneux fait monter ma tension lorsque qu'une batterie annonce 'She's as beautiful as a foot' sous influence orientalisante. Pour moi qui trouve un pied extrêmement moche (j'y peux rien!), ben .. c'est le pied, le vrai!!

 Capables de secouer le cocotier avec 'Transmaniacon MC' dès l'ouverture du leur 1ère publication éponyme aussi bien que de se salir d'un blues boogie crasseux 'Before the kiss, a Redcap' ou caresser avec délicatesse un 'Then came the last day of May', le Cult fait preuve de vigueur et d'inventivité. Les 1ersalbums jouissent d'un grand esthétisme, y compris sur leurs remarquables pochettes noir et blanc.

Le groupe développe une image originale par son style et sa collaboration avec Sandy Pearlman qui écrit des paroles teintées de Science Fiction.

76-78, au milieu d'un monde de brutes punkoïdes, le groupe s'oriente vers des douceurs musicales 'FM' qui viennent décrocher la timbale et les épingles à nourrice. Bien que mal perçue par la presse, l’œuvre est riche, variée, assumée, maîtrisée. En commençant par 'Cultösaurus Erectus' loin de transformer le groupe en dinosaure, mais plutôt en bête excitée, les 80's font la synthèse de ces 2 périodes avec une grande réussite.

La suite 'Fire of unknown origin' hante mon cerveau comme une balle de ping pong entre mes 2 oreilles.

Comme d'hab, la pochette s'observe de près tant elle contient de références!

Sur le recto, une secte de fidèles en soutanes (haute couture à la JP Gautier) recouvertes de signes ésotériques, semble provenir d'une ... 'unkown origin'. Les visages marqués autour des yeux et sur le front, les initiés tiennent, en leurs mains, la cultissime huître bleue. Le 'Grand Maitre', en avant plan, possède un collier en dents de requins. Les initiales du groupe, en (grand) blanc, en haut du design, font les présentations, la fin des mots figurant, en plus petit, sous chaque lettre. A l'opposé, en bas, le titre de l'album reprend un style d'écriture similaire. La teinte dominante indique l'heure bleue. Le logo, mêlant culte des croisés (pas les ligaments) et fétichisme de l'huître, affiche une perle au centre d'une croix inversée comme un point d'interrogation qui pose la bonne question : 'Pardon Grand Maître mais quelle est cette secte très étrange?'

Sur cet album,'Burning for you' brûle les ondes radio et chauffe nos oreilles. Malgré les qualités mélodiques (trop) évidentes de ce titre, je vote 'After Dark'.

Départ en fanfare, basse/batterie envoient la sauce montée en mayonnaise par le clavier d'Allen Lanier et sa terminaison gimmick en 2 notes. L'envol de la guitare de Buck 'Dharma' Roeser fouraille le tympan et trompe l'Eustache.

Eric Bloom chante le morceau marqué par sa voix plus brute que celle de Buck qui convient mieux aux morceaux léchés FM. Le rythme carré des frères Bouchard, est asséné tout au long du morceau. Un pont accueillant nous conduit vers un refrain ritournelle 'After dark I need you, After dark I want you, After dark I feel you' où les chœurs prennent de l'ampleur.

Comme les paroles qui décrivent l'emprise d'une chose indéfinie et maléfique sur le narrateur, la musique envahit progressivement l'auditeur jusqu'à le posséder. La composition contient l'essence du Cult, mélodie, énergie, délicatesse, personnalité.

A l'exemple de quelques tubes ('The reaper', 'Burning for you', 'Perfect water') BÖC aurait pu faire tourner les radio gagas mais, à l'origine d'une synthèse musicale métal, mélodieuse et progressive, il préfère entraîner, au fil du temps, des passionnés plutôt que la masse.

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28 août 2020 5 28 /08 /août /2020 17:39
Ukan au Mar'mousse, Plérin ( Port du Légué) , le 25 août 2020

Ukan au Mar'mousse, Plérin ( Port du Légué) , le 25 août 2020

 

Ce mardi 25 août 2020, le  Mar'Mousse, sur les quais du Légué, côté Plérin, aux bières et langue bretonne (beaucoup plus facile à pratiquer, pour moi, après quelques bières du cru j'en conviens!), reçoit le régional de l'étape Kevin Ruellan alias Ukan, à 19h. 

Nous avons découvert ce groupe il y a un peu plus de 2 ans lors de la morue en fête à Binic (où on ne trouve pas que ce poisson, version cuisinée, et encore moins sa représentation féminine et péjorative!). 

 5 musiciens formaient l'équipe à l'époque et jouaient une pop folk fignolée et harmonieuse chantée en breton. 

Ce soir, il s'agit d'une session intime réduite à 2, plus dépouillée, sans chapeau ni redingote d'apparat. Seuls Gaëtan Buzaré tricote sa guitare et Kevin habille synthé et piano de son chant.

 Les chansons de Ukan retravaillées pour le format sonnent toujours aussi mélodieusement même si l'interprétation en groupe amène plus d'emphase (en particulier par le contrepoint de la voix haute de Louise en accompagnement de la voix plus basse de Kevin).

 Ici, la batterie électronique pose le rythme. L'instrumentation, plus sobre, laisse la voix libre à la sensibilité de Kevin qui exprime ses ressentis à fleur (sans OGM) de peau (éthique), tout autant au sujet des hauts fléaux qui s'abattent sur notre planète qu'au sens large (ni interdit ni unique) de l'humain et de sa vie. 

Sur "Hon dispac'h", Kevin fait sa révolution avec humour. "Du man" "Da Garantez" nous prennent toujours par les poils dressés. "An alkemiour" joue réellement à l'alchimiste, envoûtant par son disco breizh magique. Malgré le propos lourd des sens, certains morceaux (parmi lesquels des nouveaux titres) nous font entrer dans la danse avec une guitare funky, joyeuse et torride par instants. 

A ces moments, un jeune spectateur frappe des mains en rythme entraînant les démasqués des premières tables. Les interventions clairsemées de Kevin au saxophone soufflent un air chaud. Le set découpé en 2 parties d'environ 40 mns chacune monte en décontraction avec certains morceaux joués 2 fois dont la seconde version beaucoup plus relâchée et détendue. On sent les 2 artistes heureux de nous avoir offert un beau concert par ces temps de disette. Kevin confirme, pour l'avenir, le maintien des 2 variantes du groupe à 2 ou 4 et l'écriture de nouveaux titres. Vivement une publication pour pouvoir nous abreuver de cette musique rafraîchissante et pleine de bulles! 

Si Ukan passe près de chez vous, n'hésitez pas, vous reviendrez enchantés et peut-être même en chantant... en breton... 

Merci Braz Kevin et Gaëtan et aussi le Mar'mouss pour l'accueil.

Ukan au Mar'mousse, Plérin ( Port du Légué) , le 25 août 2020
Ukan au Mar'mousse, Plérin ( Port du Légué) , le 25 août 2020
Ukan au Mar'mousse, Plérin ( Port du Légué) , le 25 août 2020
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24 août 2020 1 24 /08 /août /2020 14:30
Sylvain Francois and the Surnatural Katastroff au Bar des Sports de Pléhédel le 22 août 2020

Sylvain Francois and the Surnatural Katastroff au Bar des Sports de Pléhédel le 22 août 2020

 

Après un détour chez un voisin pour une pendaison de crémaillère, risquant de laisser des traces chez plusieurs convives,  tu te diriges, toujours sobre, vers le seul  bistro de Pléhédel, qui programme des allumés notoires, Sylvain Francois ( un copain d' Antoine de Saint-Exupéry)  and the Surnatural Katastroff, une phalange connue dans la région pour ses sermons orageux.

Neuf coups sonnent à Saint-Pierre, les athlètes s'échauffent toujours, euh, personne ne peut affirmer qu'ils/elle se dopent.

Colin, le batteur au corps d'éphèbe breton, nourri vegan et abreuvé Badoit, se tape trois tours de son kit, au trot, pas attelé, 21h05, le cousin de Terence Hill, fiché Sylvain Michel sur le facebook du combo, d'aucuns affirment que ce brave homme est un parent éloigné de Robin des Bois, ils se trompent puisque le brigand de Nottingham se nomme Robin Hood, se pointe, lance un bonsoir de bienvenue et plaque une rasade d'accords gras sur son jouet flamboyant.

L'ineffable Colin le suit pour se taper un plongeon dans une piscine imaginaire avant de prendre place derrière des fûts ( pas de Coreff). L'arrivée de  Dorothée Matthieu, alias la sexy Do Pinsard, bas résilles et mini-short en cuir a fait frémir un voisin, vite réprimandé par sa maman, elle, pas la mère de l'autre, a ramassé sa basse ( elle pianotera de temps en temps)  et, enfin, l'aviateur d'Yvias  apparaît.

' Salut, c'est moi, c'est Sylvain François, beaucoup me connaissent, .... il continue la présentation en chanson, ' S F' étant le titre de ce morceau autobiographique pas écrit par un nègre.

Pour les malentendants, il a prévu un ceinturon dont la boucle ( 3,1416) indique SF et pour s'assurer que ces pauvres hères aient bien compris, le médaillon, en or massif,  pendant à son cou délivre le même texte.

Quoi?

Non, à mon humble avis S F, ce n'est ni science- fiction, ni Schweizer Fernsehen, ni Sophie Faucher, actrice québecoise sans le sou.

Après cette belle tranche de glam rock coloré, S F and Co balancent 'Consanguin' , un rock rendant hommage à Johnny et à Sylvie, en oubliant Laeticia.

Le brave Sylvain, candidat au podium pour the definitive best 20 moustaches in music, un ex- Marron Clair et Pizza Groves, attaque ' Banlieue Verte' en martyrisant une cowbell, piquée à Marguerite, une limousine perdue dans le Trégor, toujours pas question de broderie fine mais bien de riffs ravageurs, de basse plombée et de drumming bestial.

Pas de gilets jaunes en vue, ils attendent la rentrée.

Par un mouvement circulaire du cou, tu peux voir que la basse-cour est pleine, le patron sue, pire qu'Eugène, pour assouvir la soif du bon peuple de Pléhédel.

Sur fond Deep Purple meets Jacques Dutronc, voici 'Père Noël' , le tube cosmique de la clique qui enchaîne sur une ballade au goût Téléphone, sur le papelard traînant aux pieds de Dorothée, tu as lui 'Ombre' .

La Pléhédel Wave n'a rien à envier à celle de Mexico, l'ambiance est au zénith, ta voisine te propose une frite.

Comme le beau gosse a un je ne sais quoi de Freddy, il nous propose un truc aristocratique baptisé ' Queen' .

Wah wah en folie et acrobaties diverses sur l'exigu podium, l'homme se mouille.

On se met à l'aise, j'enlève le haut.

Oh, a fait Corinne.

Je dédie la suivante, 'Procrastination' à tous les fainéants.

Retour aux claviers pour Miss Pinsard, ' J'ai des montées' décrit les états d'âmes, romantiques, de la star.

Fausse sortie pour nous flanquer la trouille et puis un petit tour au ' Casino' , on y va avec le pote Jack.

Séquence publicitaire: Colin est célibataire, on l'a mis en vente sur le Bon Coin, faire offre!

Slowtime avec ' Surnatural Karastroff' en mode narratif,  avant une plainte pour plagiat, j'ai écrit la suivante dans les seventies, un copain l'a déclarée à son nom à la SACEM, il a fait fortune... tu parles, Charles, S F and co s'attaquent au ' Black Dog' du Zep en l'adaptant à leur sauce, pas halal.

And now, ladies and gentlemen, un nouveau morceau prévu pour le prochain album ( aucune trace du premier, ' L'Apocalypse', sur la toile), ' Con gelé'.

Un coup de slide en skating libre, suivi par un aparté de Colin aux caisses pour terminer le pamphlet avant ' Diamant' une lettre d'amour  destinée à une copine de James Bond.

C'est quoi ta couleur préférée?

Le rose, madame!

Raté, ce devait être le jaune, voici ' John', un  sous-marinier.

Deuxième, brève, version de ' SF',  suivie par le moment Jacques Martin pour célébrer quelques anniversaires avant d'attaquer un tango à la manière bretonne, c'est à dire, bien arrosé, 'Jet privé' présente quelques analogies avec  'Alexandrie Alexandra' d'un autre François, non pas Hollande, le Sylvain se paye une escapade dans le public tout en cognant sauvagement un mignon tambourin.

On approche du terme, ' Arrêtez' et son sketch 'le téléphone pleure', précède l'ultime cantique, ' Bisous', en pensant à Carlos.

Non, pas le terroriste, fieu!

 

Je file à Trémuson où m'attend mon jet privé, quoi, un bis?

Vite fait alors, il sera double, ' Consanguin' et une version finale de ' SF'.

Feu d'artifices et confetti, la totale...

La grande soeur de Colin:  samedi soir rock’n’roll avec Sylvain François! Trop bon ...

Chez toi: "tu as le sourire, comment c'était?"

Hé, hé...

Sylvain Francois and the Surnatural Katastroff au Bar des Sports de Pléhédel le 22 août 2020
Sylvain Francois and the Surnatural Katastroff au Bar des Sports de Pléhédel le 22 août 2020
Sylvain Francois and the Surnatural Katastroff au Bar des Sports de Pléhédel le 22 août 2020
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18 août 2020 2 18 /08 /août /2020 13:06
Decheman and Gardener + Régine Tonic' au Chaland qui Passe à Binic le 15 août 2020

Decheman and Gardener + Régine Tonic' au Chaland qui Passe à Binic le 15 août 2020

 

Caca, sur facebook le faire-part mentionnait 20h, sur place l'écriteau déclare 21h.

Plus d'une heure de glande à Binic, un soir de 15 août, qui pour certains est synonyme d'échéance, lundi, c'est reparti,  métro, boulot, dodo, la salle tronche du boss et des collègues laborieux.

En attendant la date fatidique, les futurs ex-vacanciers ont pris d'assaut les terrasses du Quai de Courcy pour avaler  un dernier moules-frites généreusement arrosé d'un sèvre-et-maine frais et pour finir une coupe Hot Berry et un petit Calva.

20 45, t'as déniché un coin de table proche du podium, commandé une Coreff et accepté de partager ton banc avec un groupe de musiciens anglo-parigots.

 Decheman and Gardener terminent leur soundcheck.

L'homme dans la dèche, ex Dèche Dans Face ( Gainsbarre a ri), est présenté comme un vétéran de la scène rock bordelaise, sa maman l'a connu sous l'identité  Jérôme Nivelle, pendant un temps  il a accompagné Miossec à l'orgue.

Ce soir il a casé un Hammond, un Korg, quelques harmonicas et une chemise à fleurs/palmiers, rachetée à Antoine, dans son van.

Son copain, le jardinier, qui a lu Oscar Wilde,  s'affiche sur facebook comme Dorian Gardener, ce batteur, affublé d'une casquette de dandy, of course, sévit au sein de Videodrome, Jet Reactions et des Darlings.

Terrain de jeu du duo: du garage/psyché aux forts relents sixties.

Merch?

' Coup Fourré' et un 12" sorti en 2010.

Feu, l'orgue délicieusement retro, sentant bon le Nino Ferrer remuant, et la batterie assidue ont entamé un premier titre au groove qui croque.

Ce ' Just for you'  devrait plaire aux fans de Jimmy Smith, comme aux inconditionnels de Sam The Sham and The Pharaohs.

Uno, due, tre, ils ont enchaîné sur un titre que Decheman introduit comme étant 'Nice Try', même ambiance et toujours cet orgue omniprésent qui prend des allures de Farfisa déluré.

'I 'm gonna get out of this town' , n'est pas le morceau des Animals,  mais l'esprit est là!

Alan Price, qui flânait le long du port, s'est arrêté pour se gratter le crâne, il a émis un sifflement approbateur semblant signifier not bad pour des Frenchies!

Après une intro à l'harmonica, l'orgue s'emballe et ' Nothing to lose' s'élève dans les airs, des relents Question Mark and The Mysterians se mêlent à des bouses de vache estampillées  Joe King Carrasco, les bières dansent sur la table, le chaland tangue, les clients ont tombé le masque, ambiance sur les docks.

Le duo poursuit son trip vintage, le sans le sou a ramassé des shakers et s'époumone en répétant ...time, time, time, ... t'as vainement essayé de coller un titre sur sa comptine, pas chien il a poursuivi en plaçant un rondo monstrueux et psychédélique en mode Ray Manzarek.

T'as failli téléphoner à Simon Rigot pour qu'il vienne écouter ça et reprendre une des plages avec  son Kriminal Hammond Inferno.

Retour au calme avec une ballade instrumentale virant soudain groove purulent à faire pâlir Booker T.

Palabres, t'as pas soif?

Si, Jérôme!

On vous en concocte encore deux ou trois avant de céder la place à la môme tonique, Miss Régine.

C'est parti pour un fuzz track bien pourri suivi par une dernière salve bilingue incluant quelques prières pas catholiques...I want you to rock and roll, ok, pourquoi pas, I want you to save my soul, euh, déjà du mal avec mon âme, I want you to take your chance... on y pense.

Amen.

45' bien visqueuses, le témoin est refilé à Régine Tonic et à ses 45 tours pimentés années 60, là, c'est Ivan des Nervous Shakes que t'as voulu appeler.... The Seeds, les Sonics, Les Coronados, Devo, The Duke of Burlington... c'est son rayon.

 

Le temps de payer ta note, de saluer les voisins, de te remasquer et tu regagnes ta Dauphine, modèle 1961 , tissu de siège pied-de-poule, que tous les collectionneurs t'envient. 

 

 

Decheman and Gardener + Régine Tonic' au Chaland qui Passe à Binic le 15 août 2020
Decheman and Gardener + Régine Tonic' au Chaland qui Passe à Binic le 15 août 2020
Decheman and Gardener + Régine Tonic' au Chaland qui Passe à Binic le 15 août 2020
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