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  • : Bienvenue sur Concerts-Review, le blog des critiques de concerts. Nous mettons en ligne quelques critiques subjectives des concerts auxquels nous assistons. N'hésitez pas à nous contredire à travers vos commentaires.
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31 octobre 2013 4 31 /10 /octobre /2013 22:02

 

  Robert Plant & The Sensational Space Shifters - Royal Albert Hall, London - 2013.10.31

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Lineup : 

Robert Plant : vocals and percussions
Justin Adams : guitars, percussions and backing vocals
Skyn Tyson : guitars and backing vocals
Billy Fuller : bass and backing vocals
John Baggott : keyboards and backing vocals
Dave Smith : Drums
Juldeh Camara : ritti, golgo and vocals

Setlist :
01. Babe, I'm Gonna Leave You.
02. Satan Your Kingdom Must Come Down.
03. Spoonful.
04. Black Dog.
05. Another Tribe.
06. Going To California.
07. The Enchanter.
08. Four Sticks.
09. What Is And What Should Never Be.
10. Win My Train Fare Home (I Believe I'm Fixin' To Die).
11. Whole Lotta Love / Who Do You Love (Medley).
12. If I Ever Get Lucky.
13. Rock And Roll.
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En cette nuit d'Halloween chère aux Anglo-Saxons, c'est Robert Plant qui effectue son retour sur la scène légendaire du Royal Albert Hall.

 Le bâtiment d'époque victorienne a été inauguré le 29 mars 1871, c'est vous dire si pas mal de légendes de la musique ont un jour foulé ses planches. 

Concert sold-out pour ce second "live" de la journée puisque c'est Chris Rea qui ouvrait à 19.30.

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Il est 22.30 précises lorsque les premières notes de "Babe, I'm Gonna Leave You" s'échappent de la guitare de Skyn Tyson, l'homme de Liverpool. 

1391641_10151977844814301_1419810394_n.jpgScène baignée de bleu pour illustrer cette Blues Fest qui s'étale sur plusieurs jours.

 Robert paraît et ce n'est pas le cercle de famille mais la salle toute entière qui applaudit à tout va. L'homme porte allègrement ses 65 ans, la chevelure lorgne de plus en plus vers la crinière du golden god des années 70 et même si les rides ont creusé leurs sillons sur son visage, Robert garde toujours ce côté séduisant et charismatique qui, combiné à sa voix, en font un des plus grands chanteurs et frontmen de l'histoire du Rock. 

Car de rock il en sera aussi question ce soir car même si l'accent est résolument axé blues de par sa vocation, cette nuit se place également sous le double signe de ce que je baptiserai de

"Roots & Roll". 

Robert Plant chante de mieux en mieux, il chante ce qu'il veut et encore une fois, il prend des risques en désacralisant les hymnes de Led Zeppelin en les teintant des racines de l'Afrique noire lorsqu'il confie la direction des opérations au musicien gambien Juldeh Camara. 

 

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C'est ainsi que certains titres comme "What Is And What Should Never Be" ou encore "Going To California" restent relativement proches des originaux alors que "Black Dog" ou "Four Sticks" vivent un énième relifting novateur et très apprécié. 

Soirée également placée sous le signe de l'humour et de la dérision que Robert pratique à merveille, intensifiant encore ce lien indéfectible qui le lie à son public depuis plus de 40 ans.
Le répertoire est composé de 13 titres dont 7 font partie du catalogue de Led Zeppelin et chaque intro déclenche un regain d'ambiance parmi l'assistance. 

Le service de sécurité s'y emploie pour garder chacun à sa place avec le flegme tout britannique que l'on peut imaginer. 

Le Royal Albert Hall n'est pas l'Hammersmith Odeon que diable, un peu de tenue ladies and gentlemen! 

Après avoir rencontré Justin Adams, votre serviteur a pu obtenir la setlist en primeur bien avant le concert et je sais donc à quoi m'attendre. 

Et la surprise me direz-vous?

 Eh bien la surprise vient de l'interprétation et des touches de couleur que Robert Plant va donner aux morceaux. 

En matière de blues pur, "Spoonful" écrit par Willie Dixon et popularisé en 1960 par Howlin' Wolf ainsi que "Win My Train Fare Home (If I Ever Get Lucky)" repris sur l'album "Dreamland" de 2002 sont les deux représentants des racines américaines de cette musique venue d'Afrique noire.

 On retrouve également "Satan Your Kingdom Must Come Down" du Band Of Joy qui lorgne du côté Roots made in USA. 

Petit coucou à son ancien groupe The Strange Sensations dans lequel on retrouvait déjà les deux guitaristes Justin Adams et Skyn Tyson ainsi que le bassiste Billy Fuller et John Baggott, transfuge de Portishead (aux claviers) par le biais de deux titres : "Another Tribe" et le très psychédélique, voire envoûtant ;"The Enchanter".
C'est pourtant le Medley "Whole Lotta Love / Who Do You Love" qui va donner le coup de grâce et mettre toute la salle debout avant les deux rappels clôturés par "Rock And Roll" revu et corrigé.

 En 1h40 de concert intense, Robert Plant nous a plongés dans une nouvelle lecture de l'histoire de la musique rock depuis ses origines.

 En revisitant sans cesse son répertoire de la sorte, l'homme attire notre attention sur cette constante mutation, cette évolution et parfois cette révolution qui touche la musique mais aussi sur le fait que dans le fond : "The Roots Remain The Same"...
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Mitch "ZoSo" Duterck

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