First Rock'n Bike au Bois des Rêves, Ottignies, le 2 septembre 2012

L'ASBL  Les Débrouillards, tout pour la promotion des déplacements à vélo, a décidé de diversifier ses activités en organisant une après- midi Western Billy sur le bucolique site du Bois des Rêves à Ottignies.

Pour la programmation, on fait appel à une gloire locale, Yves, autrefois tête pensante du café-concert, La Clé de Sol, sis Boulevard Martin, toujours dans la riante commune dirigée par un maïeur aimant le vert.

On annonce le  début des festivités à 13 h, faut pas pousser tout de même, d'autant plus que dans ton coin BHV, des cyclotouristes zij zullen hem niet temmen, pas concernés par Les Débrouillards, emmerdent leur monde en monopolisant  les axes principaux de ta belle commune.

Vers 14h30', tu te payes une première limonade, sur scène un solitaire, couvert par des bandes, grattouille une guitare en essayant de se taper 'Mustang Sally'.

Identité de ce brave garçon, demandes-tu à Geneviève..Paul Murray, fuse la réponse!

On te laisse, c'est à nous, on va monter notre matos et soundchecker.

Coup d'oeil à ta fausse Cartier, horreur, déjà une heure de retard sur l'horaire annoncé!

Au bar, tu fais la connaissance d'un honnête citoyen qui d'emblée te paye une limonade, c'est comme ça en Wallonie!

Noisy Neighbours

Un tout nouveau projet formé par une bande de vieux squales, tous passés chez le quenotier pour se faire installer un nouveau râtelier: au chant et à la guitare, Averell T.C. Mac Ronald, un ex-Ugly Buggy Boys - upright bass, Buzzin' Claude, un temps embarqué dans la même vilaine aventure, mais aussi ex-Hobo Jungle ou ex-Excello's - drums et washboard, Lulu, alias Jean-Luc Millot, plus de  15 ans chez les Têtes Raides et membre des Parasites, et enfin aux harmonicas et à la scie musicale,  Geneviève Dartevelle, que l'on ne présente plus.

Pendant des mois, ce quatuor a répété inlassablement et s'est bricolé un répertoire personnel ( western swing, country, hillbilly, blues, roots..) devant leur permettre de tenir 60 minutes sur une scène.

Verdict: c'était pas bidon, dans peu de temps, les voisins tapageurs seront des incontournables de nos festivals blues ou de nos bistrots programmant de la roots de qualité.

Avec une pointe d'humour, les Noisy Neighbours démarrent avec 'I've been waiting', bien que le facétieux TC annonce un morceau des Ramones à l'intro 1-2-3 ..1-2-3-4...

Ottignies, let's go hillbilly... I've been waiting all night long... mais il n'aura pas fallu attendre plus de 2 minutes pour la première escapade du mouth harp, suivie de près par la guitare pas mathique de TC.

Juteux!

Une touche de country/ blues: ' Baby please' , puis une contrebasse galopante amorçant ' Irene', c'est pas celle à laquelle Pete Seeger souhaite une bonne nuit, il s'agit d'une autre.

Papas?

Non, pas Papas, pétasse!

Pendant que Lulu s'amuse sur un washboard, décoré d'une ou deux casseroles trouvées dans une décharge publique, les copains mitraillent joyeusement.

Ecrit en descendant de l'arbre.

Euh, t'as bu quoi?

' Monkey on the ground'!

Merci, Darwin!

Un blues rural aux choeurs simiesques.

 Un western allègre, ' Mary', puis un truc qui aurait pu être composé avant la conquête de l'Ouest ' I'm begging you, Annie'.

Tu dis?

Il en connaît des bonnes femmes!

' Gimme more', du bluegrass.

La montagne a accouché d'une souris espiègle: ' Mickey Mouse'.

Au fond, ces Noisy Neighbours pataugent dans le même ru que Little Kim & the Alley Apple 3 ou que Feather Broom, le band de Wim Hombergen.

Geneviève, le bûcheron, tripote a musical saw: ' I'm gone'.

Non, on mentionnera pas l'intervention intempestive de l'ingé son, redresseur de micros, et spécialiste es larsen.

Du rockabilly avec une pointe de jazz, ' The house is rocking' et, pour les natifs de Lîdge, là-bas, elle s'appelle: ' Péter un cab', chez Barack, ' I blow my fuse'.

Pimpon, pimpon.. c'est ici le feu de forêt?

Un petit rock ferroviaire 'I ride' et une dernière ' My baby left me home'.

Je prends ton portefeuille, hein, chou, vais m'acheter un paquet de Marlboro et je reviens, qu'elle a dit!

 Excellent premier concert!

Smooth and the Bully Boys

 Matos monté et balance réglée en deux temps, trois mouvements et, à 17h10', le neorockabilly trio est prêt à en découdre.

Affligem 2008, ça faisait une paye que t'avais plus croisé le fringant Michel Brasseur , sa banane et sa Gretsch flamboyante.

Gus ( upright bass), a rejoint les Bully Boys après une fugue de quelques années, il continue à sévir au sein de cet autre grease band vicieux, Le Shed  et, aux drums, un petit Breton courageux.

Jean Robic?

Non, JaM qui sévit également chez Le Shed.

Pendant plus de 100 minutes, Smooth et ses boys ont secoué le chapiteau au son de leur rock'n roll pimenté au Jack Daniels.... de la sueur, de la sève, du tonus, un peu de cinéma et beaucoup de fun, Ottignies a vibré, remué les fesses et guinché comme en quatorze.

 Pas bu?

A peine!

Un premier rockabilly au son bien vicié et sans pause ' Celine', une gamine semblant fort agitée, le type Teenage Queen.

Un premier tour sur la plaine pour prendre le pouls de l'assistance, je saute dans ma 'Matchbox' après avoir refilé un méchant coup de panard à la cymbale, yeah...

Qui a piqué notre flacon de Jack Daniels, bordel, bande de fils de putes...

La voilà, ket!

OK, un Johnny Cash, ' Folsolm Prison Blues' et puis ' This kind of girl'.. merde, Dan, touche pas au Bourbon,  tu fais chier, mec!

Les Stray Cats, ' Runaway Boys', avec fausse sortie pour voir si JaM ne dormait pas.

Entre parenthèses: on n'a plus de CD's, ni de T-Shirts à vendre, il reste un ou deux slips Tarzan, taille XL.

Tiens les pour le Dop/ DJ Saucisse, il adore ça!

En cadence, up and down, comme Elvis the Pelvis: ' Baby, what you want me to do'.

Gus, t'es décoiffé, gamin.

Ricco, un mètre 59 1/2  et son peigne, sur le podium!

Coup de sifflet du chef de gare, 'Mystery Train' en vue.

Sont vicieux, ces garçons, quelques blagues douteuses et ils attaquent 'The Gypsy Song', un rockabilly manouche.

Tu veux entendre 'Ace of Spades', Félicien,  va te chercher un Cécémel ...

Pour rire l'intro de 'Smoke on the Water' et puis 'Rock me Babe'.

Tout baigne, mes chéris?

Oui, pour nous aussi, 'I'm alright', un countrybilly joué au petit trot, suivi d'une décharge rock explosive et de ' Red Hot' auquel succède ' Good rocking tonight'.

Fondu enchaîné: ' Baby, let's play house', carré blanc de rigueur!

Après deux full CD's , Smooth a sorti un EP deux titres sur lequel tu peux entendre 'I'll be rocking'.

Leur première rondelle ( 2007) se nommait 'The Age of  Speed', voici le titletrack.

 Gisèle, bébé, attache la ceinture!

Michou, la plaque indique 30km/h!

N'ai rien vu, mon ange, mais je viens d'apercevoir une souris... I don't bother chasing mice around... 'Stray Cat Strut'.

Gus trône sur une table que deux musclés ont collée contre le podium, les 'à poil' fusent, imperturbable, le gominé poursuit son exercice solitaire.

D'après le timing on arrive au terme du voyage, il est temps de vous jouer du vrai rock, jusqu'ici c'était du Claude François, voici ' Rock'n Roll is King', et qui rapplique en douce, Miss 'Peggy Sue' et tout le Cirque Pinder.

Sur scène les acrobates s'en donnent à coeur joie, euphorie dans la fosse, Smooth et ses majorettes enchaînent sur 'Rock This Town'.

Yvonne, peux-tu tenir mon jouet à plat, je bois un coup et je fais mes accords, tu es gentille, ma grande!

Final furieux, le village réclame un bis!

Vince, peux-tu relayer la Bretagne?

Yes, buddy: 'Oh, Boy' qui vire ' Whole lotta shakin goin on'.

En ce beau dimanche ' Johnny B Good' est aussi de la fête et pendant ' Summertime Blues', tu te rappelles que t'étais attendu pour le pastis à Calevoet à 19h.pile.

Il est 18h55', va falloir pédaler pour arriver à l'heure!