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  • : Bienvenue sur Concerts-Review, le blog des critiques de concerts. Nous mettons en ligne quelques critiques subjectives des concerts auxquels nous assistons. N'hésitez pas à nous contredire à travers vos commentaires.
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11 mai 2012 5 11 /05 /mai /2012 18:14

Le billet de JPROCK:



J'apprends la nouvelle au concert de Morten Harket à l'Ancienne Belgique : Burning Plague se reforme et le band donnera un concert test ce vendredi au  Novanois à Schaerbeek.
De retour chez moi, un mail de Walter Vermander me confirme la chose : le meilleur band belge de blues-rock des 70's is still alive & well !
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Lorsque je pénètre dans le hall du Novanois, vers 20h30, une quinzaine de personnes sont accoudées au bar. Le concert aura lieu à l'étage et vers 21h40 c'est le Geezer Young Band qui ouvre les hostilités devant une quarantaine de privilégiés.

 

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Né en Pennsylvanie Muzz Horn ( aka Geezer Young) est une figure du blues underground belge et son blues du delta du Mississippi qu'il joue sur une guitare resonator à huit cordes (!) accompagné d'un band redoutable va chauffer la salle de bien belle manière. Le G.Y.B. sera en concert lors du prochain Jazz Marathon, fin mai, ne le ratez pas !

Le temps de se commander une petite Leffe bien fraîche et voici enfin Burning Plague.
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Il est 23h, et le band mené par Michael Heslop est aujourd'hui un power trio qui va se révéler d'une efficacité redoutable. A la basse Serge Zanello, bassiste émérite, et aux drums le fidèle Paul Van Der Velden qui fut à la base de la reformation de Burning Plague.
"Allo Michael, t'as envie de rejouer ? Yes Paul, pourquoi pas... Allons y alors !"
C'est sans doute de cette manière que la reformation du Plague s'est décidée. Le band a pris la décision de continuer l'aventure en trio et de faire appel à des guests durant ses concerts.
Le but de cette reformation? 

 Prendre du plaisir sur scène et rejouer ce heavy-blues-rock qui a fait la réputation du groupe au début des 70's.
Pour les plus jeunes, un peu d'histoire...
Nous sommes en août 1969 et à la dissolution de "Four of a Kind", perdant deux de ses complices de l'époque Roger Wollaert et Wim Hombergen partis former Kleptomania, Michael Heslop décide de former Burning Plague avec le concours de Roger Carlier (basse), Alex Capelle (guitare & piano) et Willy Stassen (batterie et harmonica).
Après avoir écumé les clubs du centre de Bruxelles comme le Puzzle de la petite rue des Bouchers, ils décrochent une prestation en août 1970 au célèbre festival Jazz Bilzen où ils joueront avant les Kinks et Black Sabbath. Belle performance !
Le band récoltera aussi pas mal de voix dans les classements des meilleurs groupes belges et meilleurs guitaristes (Heslop et Capelle) dans le Pop Poll de la rubrique rock du magazine Télé Moustique en 1970 et 1971.
Burning Plague a le vent en poupe et décroche un contrat avec CBS pour un premier album éponyme qui sortira fin 1970 et connaîtra un véritable succès d'estime.
Hélas, apres une tournée au Zaïre en compagnie de Kleptomania, le band splitte et Michael Heslop intègre Doctor Downtrip.
En 1992 Heslop redonne vie à Burning Plague avec Alex Capelle, Roger Carlier et Paul Van Der Velden (ex Doctor Downtrip). Par la suite Marc Isaye (Machiavel), Alain Pire (Such a Noise) et Mario Zola intègreront différents line-up du groupe. Burning Plague sortira encore 2 albums intitulés "Two"en 1995 et "Live at Last" en 1999.
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Mais revenons en au concert de ce soir...

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Apres un "Black Cat Moan" d'enfer emprunté à Beck, Bogert & Appice, le trio enchaîne avec un blues lent avant de s'attaquer au "A38" tiré de son propre répertoire avant de faire un sort au "Rocky Mountain Way" de Joe Walsh. 

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Michael Heslop est en forme et le trio envoie le bois comme si ces trois là avaient encore vingt ans. Le blues rock, ça conserve ma petite dame !
Sur scène on s'amuse et dans la salle on savoure ces retrouvailles avec bonheur.
"Dust my blues", "Rock me babe", "It hurts me too"précèdent un trio de titres du Plague composé de "Night Travelling Man", "Life is Nonsense" et "Move to the USA". Ca groove, ça pète le feu, la guitare de Heslop, celle là même qui fut utilisée par Keith Richards des Stones pour l'enregistrement de Forty Licks, plaintive ou incendiaire, fait mouche à chaque fois.
"Ce soir vous êtes un peu les cobayes de cette reformation du groupe", lance Michael !
Souffrir de cette manière en tant que cobaye, je suis partant quand tu veux, man !!
Viennent ensuite "Key to the Highway" et "Raven" avant un blues de derrière les fagots agrémenté d'un invité surprise à l'harmonica et l'explosion "Crossroads" en fin de set.
Le public présent est comblé.
Un ami assis à coté de moi me dit qu'il "vient de retrouver ses vingts ans" et me remercie de l'avoir convié à ce gig surprise.
Content pour toi man, you're welcome, mais c'est Michael et ses amis que tu dois remercier !
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Sur scène le band termine d'enfoncer le clou avec un rappel composé de deux titres ravageurs.
It's over ! La messe est dite .
Burning Plague est aujourd'hui en contact avec Wilfried Brits (ex manager de feu Kleptomania) et le premier album de 1970 va ressortir officiellement dans les bacs avec un son impeccable tiré des vrais masters (sans remix ni piratage). En voilà deux bonnes nouvelles !
Espérons que le concert de ce soir, excellent en tous points, soit le premier d'une longue série qui permettra aux amateurs de heavy-blues de (re)découvrir ce band mythique de l'histoire du rock belge qui le mérite mille fois !
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ps: un grand merci à Michael Heslop pour sa gentillesse, ses scoops et ses anecdotes.
See you soon Michael !

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