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  • : Bienvenue sur Concerts-Review, le blog des critiques de concerts. Nous mettons en ligne quelques critiques subjectives des concerts auxquels nous assistons. N'hésitez pas à nous contredire à travers vos commentaires.
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7 mai 2009 4 07 /05 /mai /2009 21:32
Deuxième soirée pour les Nuits Bota, toujours au Cirque Royal.
Si hier, Beirut affichait sold-out, c'était loin d'être le cas pour Woven Hand (ou Wovenhand).
Etage fermé, everybody downstairs. Bonne nouvelle, car nous avions reçu une place dans les loges.
20:00 pile: Grails

Le band ténébreux, originaire de Portland, Oregon, sillonne l'Europe pour une longue tournée.
Ils étaient au Trix, Antwerpen, le 26 avril 2009.
En principe quatre membres: Alex John Hall (gt ac ou él) - William Zakary Riles(gt) - Bill Slater (bass, electric piano, some vc.) - Emil Amos (drums/guitar), mais ils étaient 6 sur la piste, un drummer/percussioniste supplémentaire (Dave Abramson) et Randall Dunn au synthé et claviers.

Au menu, leur dernier CD (le 6ème) 'Doomsdayer 's Holiday', de l'instrumental rock progressiste, tendance Mars Volta/Omar Rodriguez-Lopez avec touches psyche à la early Pink Floyd ou envolées progrock, aux senteurs King Crimson, sans oublier quelques pointes postrock ou effluves avant-metal. Grails faisaient partie de l'écurie Neurot Recordings.
Une intro 'Once upon a time in the West' à l'harmonica, un synthé grinçant, la batterie en mouvement, c'est parti pour des vacances jugement dernier ('Doomsdayer 's Holiday').
Rythmique lourde, nappés de claviers aquatiques et guitares acides, un petit salut à Timothy Leary en passant, histoire de se réapprovisionner en substances hallucinogènes.
Emil laisse sa guitare traîner à même le sol, se vide une petite Maes et vient prendre la place de Dave, qui reçoit une caisse, une cymbale et quelques clochettes afin de ne pas être obligé de se tourner les pouces.



On poursuit la lecture de l'album, de longues plages bourrées de reverb, de riffs de guitares vibrants. Une noirceur Black Sabbath combinée au blues de Fleetwood Mac, époque Blue Horizon (ex: le titre 'Reincarnation Blues'), des effets indiens euphoriques (Ravi Shankar): ça sent l'acide à plein nez.
De temps en temps, Mr Slater nous gratifie de vocalises lugubres et le Korg te fait entendre du vent dans les branches de Sassafras. Quelques gimmicks 20 000 lieues sous les mers sur fond de cloches sikhs, ce voyage intersidéral obsédant durera 50'. A l'approche du terme, le passager aura droit à une accalmie passagère (arrêt pipi) avant de voir guitares, basse et percussions repartir en force. Un final carnassier, Alex venant caresser les cymbales de sa guitare (un son strident, tu peux l'imaginer) et la complainte explose en boum éruptif.
Intéressant, même si tu n'accroches pas pendant 50'.

21:15 Woven Hand

David Eugene Edwards est un habitué de nos contrées, on peut presque le considérer comme un petit belge. En 2002/3 Woven Hand collabore à Blush, le spectacle de Wim Vandekeybus/Ultima Vez, il en reste un Cd. 2003, toujours, nouvel effort collectif avec la compagnie Ultima Vez 'Sonic Boom' et en 2006 'Puur' avec le chorégraphe de Lier.
Lors de ses dernières tournées européennes, David était accompagné par le guitariste Peter van Laerhoven.
Ce n'est pas le cas pour ce tour consacré à la sortie du dernier CD 'Ten Stones'.
Woven Hand foulera la scène du Cirque en trio. A la basse, le formidable froggy, Pascal Humbert, déjà de l'aventure 16 Horsepower. Un ex Passion Fodder et membre actuel de Lilium.



Aux drums et percussions, Ordy Garrison, une perle, membre de Slim Cessna's Auto Club.
Ce soir, chaque titre interprété sera précédé d'une incantation indienne, propice à la méditation.
'Heart & Soul' une cover magistrale de Joy Division. Une intro de guitare, suivie de l'entrée en action d'une rythmique dense. Un chant Cheyenne hypnotique te donnant froid dans le dos ... Heart & soul, one will burn... Prophétie sombre, prêche habité. Le prédicateur fou est monté en chaire, tremblez, braves gens!
'Kicking Bird' un premier titre extrait de 'Ten Stones'. Nouvelle prière que Mr Edwards joue tel un possédé en trance. Son corps entier tremble, ses yeux exorbités semblent vouloir quitter leur orbite. Effrayant et convaincant!



'Beautiful axe' de l'Americana biblique noir, au texte inspiré par le Livre de Job.
Changement de guitare: ' Not one stone', ça cogne sec, une force persuasive imposante. Ce type est dangereux, il peut te mener au combat par ses sermons délirants et son jeu de guitare démoniaque.
'Tin Finger' sur 'Consider the Birds', nouvel hymne d'une violence barbare .... only his shadow stands by him... the love of him is law... Hallucinant!
'Your Russia' (without hands) sur' Blush'. Prière cosaque sur fond végétal, on fait appel aux éléments naturels, l'orage éclate: violent, purificateur. La basse entamant une danse échevelée, le Cirque en transe. Ce mec est un dangereux médium!
'Whistling girl' seul, à la mandoline. D'une force brutale.
'Cohawkin Road' basse lourde, drumming serré, guitare mystique.
'The Speaking Hands' un son métallique, une vibrato grinçante, la Gretsch rouge hurle de souffrance, le Shaman vibre sur sa chaise et martyrise son instrument. Où est le rédempteur?
Cet alternative country/gospel/blues déchirant s'attaque à ton cerveau, tu dandines de la tête et tu suis le berger.
Retour à la mandoline pour 'Kingdom of Ice', une ballade mystique devant te conduire au royaume glaciaire.



Le Kyrie Eleison sera 'Winter Shaker'. Un rugissement de larsen et une slide vicieuse, la basse saute dans le wagon, le drumming se fait heavy ... the circle is vicious of Thoughts altogether .... annonciateur de fin du monde, tel le 'The End' des Doors.
La furie gagne la salle .... Hallelujah, Hallelujah hurle le forcené.
60' intenses, le trio nous quitte en nous laissant un Sacred Spirit Chant Amérindien en background.

Bis
'Horse Head Fiddle' avec basse et guitare à la slide. David Eugene nous récite une dernière prière rageuse .. Exhausted I sleep in steppe... On comprend l'épuisement, mais le désaxé se ressaisit et conduit son gray horse, qui venait de lui parler en rêve, vers une dernière explosion sonore rageuse et cauchemardesque. le calme définitif succède à la démence.
La main tissée salue et remercie Brussels.
We wave Woven
Hand goodbye!
Grand show!
 
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