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23 décembre 2024 1 23 /12 /décembre /2024 19:06
BACK TO BEFORE AND ALWAYS...The Robots par Kraftwerk, album The Man-Machine

BACK TO BEFORE AND ALWAYS...The Robots par Kraftwerk, album The Man-Machine

Flashback

chroniques ponctuelles par NoPo

Quand on y pense bien (car honi  soit qui mal y pense!), on peut qualifier Kraftwerk d'ancêtre puisque formé en 1970 à Düsseldorf par Florian Schneider et Ralf Hütter, le premier étant spécialiste du violon et de la flûte et le second du piano et orgue. Et Kraftwerk, c'est pas du pipeau ni des sanglots longs...
Au départ, un unique duo, pas dénum, mais qui se digère pourtant bien. Inspiré par une musique expérimentale, il s'entoure de différents musiciens dont certains formeront Neu!, parmi les meilleurs représentants du Krautrock mêlant électronique, psychédélisme et free jazz.

Entre 1970 et 1974, les musiciens sortent 4 disques au son industriel bien branché, précisons que Kraftwerk se traduit par 'centrale électrique'. Leur 4è rondelle en 1974, intitulé, 'Autobahn', l'autoroute les conduit rapidement au soleil.
Je me souviens chanter (si, si!) 'Wir fahren fahren farhen auf der autobahn' comme un tube long de 22 minutes quand même...

Ils s'équilibrent sur 4 roues, rejoints par Wolfgang Flür et Karl Bartos, percussionnistes, le premier jouant de la batterie électronique DIY. Percu... scions du bois, car, ils construisent leur propre studio, dans ce même état d'esprit d'indépendance, baptisé 'Kling Klang' (toujours des percussions) d'un titre du 2è album. Et bientôt, ils l'envoient... le bois!

Partis d'une musique expérimentale sur les 3 premiers albums, ils configurent leur style électronique à partir du 4è et des suivants. Radio-Activity (1975) s'étend de façon inquiétante en France, Trans Europe Express (1977) aussi, fort de sa balade moderne 'Les mannequins'. The Man-Machine (1978) marque l'apogée avec son titre emblématique (We are the /Wir sind die) 'Robots' et Computerworld (1981) sonne plus techno. Minimoog, Polymoog, Korg, Prophet 5, Vocodeurs, échantillonneur Emulator et boites à rythmes jettent les bases de la future musique électro.

Les concerts deviennent sporadiques mais ils font paraitre encore 3 disques : Electric Café (1986), The Mix (1991) et Tour de France (2003)
Wolfgang Flür, de moins en moins utile en tant que percussionniste, les machines faisant le taf, se fait la malle en 1987. Bartos, plutôt que d'envoyer des bastos, quitte le vaisseau en 1990, lassé d'attendre le nouvel album.
'The mix', enfin sorti du thermo en 91, leur donne l'occasion de publier de nouvelles versions de titres, arrangées avec un synclavier digital révolutionnaire.

Grands admirateurs du cyclisme, ils pédalent longuement sur leur dernier album, écrit majoritairement en français et sur des bases minimalistes et très technos. Le disque 'Tour de France' finit par s'échapper en 2003 et le peloton s'effiloche encore : Florian Schneider lâche en 2008 (et décède en 2020). Depuis, Kraftwerk s'attache à cataloguer numériquement ses disques, moderniser ses vieilles compos et les réinterpréter en live notamment en se focalisant album par album.

Ralph 'Deutschland über alles?'
"Tangerine Dream, même s'il est allemand, a un nom anglais, sous-entendant une identité anglo-américaine, ce que nous dénonçons complètement. Nous voulons que le monde entier sache que nous sommes originaires d'Allemagne, parce que la mentalité allemande, plus évoluée, fera toujours partie de notre comportement.".

Bon, on essaie de vous pardonner parce-que vous êtes des robots, c'est vous qui le dites en 1978, en réussissant même à nous faire danser sur un rythme martial!

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