Album - BIG BATCH - The Last To Fall
Minimal Chords
NoPo
Un beau BB, ce Big Batch, bien joufflu et pêchu! Captain Beefheart, lui, préférait 'Best batch yet' mais c'était avant...
Avec ce nom, les gars du Beaujolais pensent avoir gagné le gros lot dès l'album 'We're back' (2020).
De retour, après la séparation de Almond's Drive (un ado de 17 ans d'âge), voici un assemblage de cépages juteux.
3 anciens Almond brothers donc pas vraiment du Beaujolais nouveau :
Romain Terrier Basse/Chœurs
Kevin Devesa Batterie/Chant
Jérémy Grillet, alias "Peluche" Guitare/ Chœurs
On va pouvoir faire une review fainéante, le groupe n'hésite pas à commenter l'amusante pochette réussie.
Sur les collines du Beaujolais, Damien (technicien du groupe) fait péter une bouteille de whisky au dessus de sa tête.
'Quiétude, rock et explosivité' OK ça me va!
J'ajoute, quand même, quelques détails :
- le barbu (pas sur la tête), à lunettes noires, tatoué et torse nu, est installé sur un canap vintage, un verre de whisky sur l'accoudoir;
- l'inscription 'BIG BATCH' possède déjà l'éclair d'ACDC et les 3 étoiles de champion du monde;
- 'THE LAST TO FALL' saigne en rouge (Côtes du Rhône).
L'eau ferrugineuse, non! Le Whisky, no! Le pinard, oui! In vino veritas!
On faisait référence, il y a peu au punk californien avec My Taylor is Bitch de la Loire.
Avec Big Batch, en vla un autre qui fait pas tâche entre Offspring et Blink 182!
Et pour rester en France, j'y retrouve l'énergie fraiche de Starshooter à ses débuts.
30 minutes suffisent pour prendre des claques et tendre l'autre joue... c'est malin elles donnent dans le gros rouge maintenant!
Sans hésitation, 'Freaks' rentre dedans avec une guitare tranchante. Le rythme, franc du collier file droit et vite.
Les voix donnent avec énergie, la principale, énervée, à laquelle répondent les 2 autres quand elles ne reprennent pas en chœurs.
Les cris, imitant des cowboys, incitent les moutons à rentrer dans l'enclos.
La batterie commence en moulins avant que le riff de guitare, direct, ne lance 'Dance with me'.
Cette dernière laisse de la place à la basse souple et tonique. Le chant invite les chœurs à tracer leurs voix.
La gratte revient, par touches piquantes, puis change de tonalité juste avant le final.
Le riff d'ouverture du 'Super hero' me rappelle 'Owner of a lonely heart' de Yes mais la composition n'a rien à voir.
Le refrain, avec ses 'ouh ouh', en 'sympathy for the devil', entraine imparablement. Les couplets, à la voix couverte, mettent la rythmique plus en avant et la six cordes prend de l'ampleur progressivement.
Une accélération, en zig zag pour éviter les tirs d'artillerie, précède la fin fédératrice.
Ah, un arpège introduit 'Even alive'. On croit à une ballade délicate mais chassez le naturel, il revient au galop.
C'est bien cette cadence qui prend le dessus avec alternance de riffs, vifs, et d'autres, posés, mais toujours attractifs.
Les roulements de batterie poussent au cul et les chœurs rugissent de plaisir.
Bien huilée, la mélodie coulisse merveilleusement, tous instruments ensemble, jusqu'au ralentissement de la basse en soliste.
'Kick me' dit tout comme une reprise de volée. Pas de fioritures, spontanéité d'abord!
Un riff tournoyant et des chœurs, enthousiastes, accompagnent un rythme simple et sautillant dans la liesse après le but (who ho).
Un palm-muting, marqué sèchement à la batterie, introduit 'Punk rocker'. Soudain, la grosse basse, chaotique, souligne un enchainement explosif.
Les riffs, acérés, se multiplient, titillant la voix lead poussée jusqu'à l'écorcher.
Le couplet, saccadé, en cri de ralliement, facile à retenir, fera un tabac en live.
Du riff en veux-tu en voilà du bien sec, comme un bouchon de Champagne qui saute, 'Best wishes'!
A l'entame des vocaux et changement de cadence, la 6 cordes se veut plus discrète, dans un simple éclair atmosphérique, et laisse vivre la basse embrassant la batterie.
Le refrain et ses 'na nananana', ravageurs, reste totalement imparable. On kiffe le solo avec des effets wah wah.
On se laisse surprendre par l'allongement du morceau tranquillement jusqu'à 5'41 de plaisir (ce sera le seul, les autres plages dépassent à peine les 4 minutes...).
Tiens, des accords à la guitare sèche pour finir. Les voix entonnent un vrai hymne de supporters, repris en chœurs, avec un titre approprié 'The last to fall', à la manière des Pogues ou Dropkick Murphys.
Le rythme accélère sur des guitares filantes puis revient sur les sentences répétitives.
Juste un ptit solo avant l'arrêt et bonne humeur contagieuse!
Pas de grosse tête mais pétage de plombs, nananananère, comme la bouteille qui s'éclate en l'air!
Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple? L'essentiel est d'y croire et là, aucun doute, les attaquants donnent tout!
En tous cas, on passe un bon moment... à transformer, certainement par de joyeux pogos d'enfer en concert!
1- Freaks
2- Dance with me
3- Super hero
4- Even alive
5- Kick me
6- Punk rocker
7- Best wishes
8- The last to fall
enregistré à NSR studio (La Garde - Adhémar, dans la Drôme) par Laurent
crédits photo Loic Terrier & Arantxa